C’est au cours d’un point de presse ce vendredi 08 avril 2022 que la Coalition Lamuka a dévoilé sa proposition de loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs en vue des échéances électorales apaisées, crédibles et transparentes en 2023.
Dans leur allocution, les deux dirigeants de cette plateforme de l’opposition Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont désapprouvé l’idée d’un recensement, comme condition avant l’organisation des élections.
Pour eux, seul le dialogue entre toutes les parties prenantes au processus électoral permettra de dégager un consensus autour des questions en lien avec les réformes électorales.
« Nous continuons à nous battre pour les réformes par lesquelles il faut passer pour que nous puissions dégager un consensus afin que nous allions aux élections de 2023 en paix et dans la cohésion. Les réformes demandées par Lamuka ne constituent pas une faiblesse. Mais l’essentiel est que nous puissions protéger notre pays…Nous donnons notre contribution pour les réformes, c’est pour la quatrième fois. Nous avons déjà proposé la loi sur la CENI, la loi électorale, le calendrier électoral et aujourd’hui, c’est la proposition de loi portant identification et enrôlement des électeurs », a indiqué Adolphe Muzito, coordonnateur entrant de Lamuka.
Pour sa part, le président de l’Ecidé Martin Fayulu Madidi a prévenu sur le risque de maintenir le rencensement avant les élections.
« Les gens qui parlent du recensement comme préalable aux élections doivent se référer aux événements de 2015. Il y a eu des troubles parce que le peuple a dit Non : Il est nullement question de conditionner les élections par le recensement. Nous avons un système qui a fait ses preuves; 2005-2006, nous sommes allés à l’identification et à l’enrôlement des électeurs ; 2010-2011, on a fait de même; 2016-2018, on a identifié et enrôlé les congolais.On a l’expérience pour cet exercice et ça coûte moins cher que recenser tous les congolais, les étrangers et toutes les catégories socio-professionnelles »
D’après la proposition de loi présentée par le présidium de Lamuka, les opérations d’identification et d’enrôlement doivent se faire simultanément sur toute l’étendue du territoire national.
Ce texte renforce également le rôle de l’observateur et ses observations peuvent affecter la crédibilité du processus ; la publication du fichier électoral provisoire dans les centres d’inscription et sur le site web de la CENI agrégé par centre d’inscription.
Dans son plaidoyer, Lamuka insiste sur l’audit obligatoire du fichier électoral et la publication par la CENI du fichier définitif audité 30 jours avant la tenue des scrutins.
La dite proposition vise aussi la création d’un nouveau fichier électoral.
nzadinews.net rédaction
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