RDC : “Urbanisme et habitat, la situation des années 70 se répète” Fiston Ilangi

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L’urbaniste Fiston Ilangi Ndeke a, dans un plaidoyer fait en faveur du ministère de l’Urbanisme et Habitat de la RDC, démontré que la situation que connaît ce secteur maintenant est semblable à celle des années 70 après le départ des coloniaux.

Il a commencé son plaidoyer par dire ce qui avait causé du K-O dans ce ministère aux années 70

“Avant 1960, le secteur de l’Urbanisme et Habitat était piloté par des cadres coloniaux (urbanistes, ingénieurs, Architectes) et avec quelques nationaux comme leurs collaborateurs. Et qu’avec l’indépendance de notre pays, Il n’y avait pas eu remise et reprise au sein de l’administration entre les colons et les nationaux travaillant dans ce secteur. L’administration publique de l’Urbanisme fut privée d’importants fonds documentaires et des compétences.” a-t-il rappelé.

Il a aussi laissé entendre que les conséquences du départ massif des cadres coloniaux étaient énormes et que c’était même le premier déclin dans ce secteur de l’Urbanisme car “l’administration publique de ce secteur était restée entre les mains des profanes, des gens qui n’avaient aucun savoir administratif, Technique et Urbanistique. Parmi ces gens, on y trouvait les dessinateurs et autres Agents administratifs, qui jadis étaient collaborateurs des Techniciens coloniaux.” a-t-il ajouté, avant d’affirmer que le résultat était un K.0.

Fiston Ilangi Ndeke a tout aussi souligné que la même situation se reproduise aujourd’hui, puisque le désordre ubain et le spontanéisme ont réapparu et pourtant dit-il, ce secteur mérite mieux comme il touche directement à la vie des citoyens.

“Ce méga Ministère Technique et salvateur abandonné entre les mains des profanes qui ne savent rien faire si pas que de tâtonner sur les questions Urbaines cela ne cesse de nous prendre la tête. Désolation totale! Et les résultats sont vérifiables dans nos villes. Les tissus Urbains des villes congolaises sont devenus très pathologiques et dysfonctionnels. Aucune fierté de se déclarer résidant d’une ville congolaise. L’improvisation urbaine a pris la place de la planification urbaine.” a-t-il révélé.

Par ailleurs, il demande aux autorités de booster l’administration de l’Urbanisme en engageant les urbanistes formés récemment par l’État, qui sont environ une centaine mais qui sont malheureusement utilisés au profit des profanes.

Enfin il demande au chef de l’État de revoir sa politique, sa vision, les moyens et le casting des animateurs du Ministère de l’Urbanisme de notre pays. Sinon “Quelles villes allons-nous léguer aux générations futures ?” s’interroge-t-il.

Léonard Luboya/nzadinews.net

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