On ne pouvait pas le croire mais on le vit bien que l’Inspection Générale des Finances (IGF) veut à tout prix mettre fin aux magouilles qui se font à l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST).
Une situation qui sape l’image du président de la République Démocratique du Congo, initiateur de la gratuité de l’enseignement de base à cause de la gestion calamiteuse de ce ministère d’état de l’EPST par Willy Bakonga Wilima.
Pour ce faire, depuis quelques semaines les enquêtes étaient en cours sur la gestion des fonds débloqués par la banque mondiale pour la paie des nouvelles unités. Quelques jours après, des résultats sont tombés avec l’arrestation du directeur national du Service du contrôle et de la paie des enseignants (Secope) et l’inspecteur général de l’Enseignement primaire, secondaire et technique.
Que se passe-t-il à l’EPST ?
Depuis l’instauration de la gratuité de l’enseignement de base, mesure-phare du président de la République, à travers le ministère de l’enseignement primaire secondaire et technique, un scandale de détournement de fonds publics présumé éclabousse le ministère de tutelle chapeauté par Willy BAKONGA. Un million et demi de dollars serait détourné chaque mois.
Selon nos confrères de la Radio France Internationale, les syndicats d’enseignants ont été les premiers à dénoncer ces détournements de fonds publics. Ils avaient même saisi le Président de la République.
Pour eux, il était clair qu’avec la mesure de gratuité de l’enseignement primaire, écoles et enseignants fictifs s’étaient multipliés. Ce qui empêchait d’améliorer les conditions de vie des vrais enseignants.
De son côté le ministère s’était défendu en assurant avoir fait, avec l’aide d’experts étrangers et notamment ceux de la Banque Mondiale un audit du fichier des nouvelles unités, ces enseignants travaillant dans les écoles publiques ou conventionnées par l’État sans être officiellement recrutés et payés.
Ce nombre avait déjà été divisé par plus de deux pour être ramené de 399 000 à 149 000.
L’enjeu était d’autant plus important que la Banque mondiale avait, entre autres, conditionné son assistance au secteur de l’Education au paiement des salaires de ces nouvelles unités. Mais pour les syndicats d’enseignants, il fallait aller plus loin. L’Inspection générale des Finances qui dépend de la présidence a été mise sur le dossier. Dès le début, les inspecteurs ont été sidérés par le nombre d’écoles créées et financées après l’annonce faite par le président Félix Tshisekedi. L’enquête a duré plusieurs mois.
Joint par RFI, Jules Alingete, patron de l’Inspection générale des Finances, explique la difficulté et l’importance de mener ce type d’enquête.
« Nous devons aller jusqu’au procès. Ce que nous voulons c’est qu’il y ait procès, que tout le monde sache ce qui s’est passé au niveau de l’Enseignement pour que de telles pratiques ne reviennent plus au niveau de notre Education nationale »
Signalons tout de même que depuis l’arrivée de Bakonga au ministère l’EPST, il y a des choses horribles qui se sont passées, outre les présumés détournements, on signale aussi les écoles fictives, les agents fictifs, les engagements sans respect de la procédure administrative de l’administration publique etc.
Le dernier scandale en date c’est la signature de l’arrêté ministériel n° MINEPST/CABMI-ETAT/0651/2020 du 15 décembre 2020 portant régularisation des positions administratives des membres de la chaine Éduc TV.
En effet le bon sens voudrait que par la régularisation des positions administratives qu’il commence par les agents qui étaient à Educ depuis sa création en 2018 mais fort malheureusement, le patron des écoles Madame De Sévigné, est allé à l’encontre de la procédure administrative en engageant les personnes qui n’ont même pas une année à Éduc TV et aussi les petits de confiance. D’après une source Willema aurait reçu les agents qui attaquaient cet arrêtés pour les intimider en disant nous citons : « Je suis Willy BAKONGA, quatre fois ministre dans ce pays et je serai même dans le prochain gouvernement fin de citation.Vous ne pouvez rien contre moi. »
Rira bien qui rira le dernier, voilà qu’aujourd’hui il est happé par le crocodile de l’IGF.
Ali Haddad/nzadinews.net
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