Un contrat dans l’impasse, 45 commerçants en ont gros sur le coeur et réclament plus de 532 mille dollars auprès de l’ONG CRS qui s’occupe des questions sociales et humanitaires.
Depuis vendredi 14 août dernier, ils organisent un sit-in devant le portillon de cette ONG pour revendiquer leur dû.
En tout cas c’est loin d’être un événement destiné à amuser la galerie. Ces commerçants sont déterminés visiblement. Ils s’apprêtent ce mardi 18 août à passer leur 5 ème nuit devant le siège de CRS .
Ils scandent des chants et cuisinent là même.
Leur message est clair sur le calicot affiché au portail de l’organisation : « CRS, pourquoi nous faire souffrir. Paie notre argent. Pourquoi nous rendre SDF et chômeurs? On ne peut pas attendre jusqu’à ce que Jésus soit de retour »
Un parmi eux a confié nzadinews.net qu’ils ne sont pas prêts à lever ce sit-in si l’on accède pas à leur revendication.
En rappel, l’ONG CRS avait négocié il y a plus de 2 mois un accord avec ces opérateurs économiques pour qu’ils fournissent plus de 140 mille bottes de pailles et plusieurs bois dans le cadre du programme d’aide aux 3.800 ménages des déplacés internes qui ont « librement consenti » leur retour.
L’objectif affiché était de permettre aux personnes déplacées de construire dans leur zone de retour.
Il y en a qui émettent des commentaires selon quoi la Divah ( la Division d’actions humanitaires) ne doit pas s’exonérer de sa responsabilité dans cette situation confuse.
Soucieuse de créer les conditions propices à la réinstallation, Divah a demandé à CRS de distribuer aux retournés les tôles en lieu et place des pailles.
Cette modification de dernière minute est perçue par certains comme un grain de sable qui a grippé le terme du contrat entre cette ONG et ses partenaires commerciaux qui se côtoient depuis environ 3 ans.
C’est à ce niveau que cette organisation d’aide sociale cale alors qu’elle était en train d’atteindre sa dernière ligne droite de son opération.
« Les pailles étaient déjà disponibles et n’attendaient que la dernière étape pour être livrées aux bénéficiaires. » a dit un manifestant.
Pour le moment , le ministre de l’intérieur et porte- parole du gouvernement Dieudonné Kamona Yumba essaie de tirer la situation au clair pour départager les deux parties.
Ildephonse Wilondja/nzadinews.net
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