Trois années se sont écoulées depuis que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait pris les rênes du pouvoir, succédant ainsi à Joseph Kabila Kabange. Ce fut un certain 24 janvier 2019. Le passage de témoin entre les deux hommes hissait le pays dans une nouvelle ère pleine de promesses et chargée d’heureuses perspectives. Félix Tshisekedi, cinquième président d’après indépendance, incarnait alors l’espoir de tout un peuple. Dès l’entame de son mandat, il a prôné la réconciliation des âmes et des esprits avec, à la clé, une détermination inégalable de forger un Congo uni.
La cohésion sociale, il en a fait son cheval de bataille. Sous sa férule, des prisonniers politiques et d’opinion ont recouvré leur liberté, de même que ceux qui étaient forcés à l’exil par le régime précédent. Cette ouverture politique soutenue par la vision d’un Etat de droit censé garantir les libertés individuelles et la pluralité des opinions conformément à la Constitution avait laissé libre cours à l’expression démocratique dans un pays où l’unilatéralisation des vues était la règle.
En sus, une opposition très critique dont les ténors versaient parfois dans la demesure et l’exagération tenait la dragée haute face à un pouvoir qui lui avait donné sa place. Une opposition toujours à l’affut de la moindre bavure policière et cherchant constamment à pousser les forces de l‘ordre à la faute lors des manifestations publiques pour crier à la violation des droits de l‘homme qui, pourtant, constituent un des piliers d’actions du quinquennat de Félix Tshisekedi.
Des signaux évocateurs
Qu’à cela ne tienne. Les premiers signaux émis par Félix Tshisekedi dès la première année de son quinquennat étaient positifs et donnaient la mesure du grand rêve qu’il nourrit pour le Congo. Dégel des relations diplomatiques entre la RDC et la Belgique, réouverture de la Maison Schengen, baisse du prix du passeport congolais qui est passé de 250 dollars Us à 99 dollars us etc. Au plan politique, Félix-Antoine Tshisekedi dont la marge de manœuvre était réduite, a voulu se donner les moyens de son action via un rééquilibrage des forces. Cela devrait impérativement passer par l’appropriation d’une majorité parlementaire. Ce qui fut fait. Le ralliement massif des députés et sénateurs à l’Union sacrée de la nation sur fond d’une reconfiguration de l’architecture parlementaire lui a finalement donné les coudées franches pour mener à bien ses Programmes de reconstruction lesquels ont beaucoup souffert des contraintes de la coalition FCC-CACH de triste mémoire.
Ce qui a fait que le vaste chantier de reconstruction du pays lancé à travers plusieurs projets d’infrastructures puisse bénéficier d’une nouvelle dynamique cimenté par une volonté renouvelée à faire bouger les lignes. Le domaine des transports et voies de communication reflète mieux ce changement de paradigme au regard de différents projets initiés dont certains sont déjà en cours de finalisation. En matière de développement des infrastructures routières par exemple, l’on citera, entre autres, le bitumage de 86 km du tronçon de la Route Kolwezi-Dilolo, le bitumage du tronçon Boma-Moanda, le bitumage de 140 km entre Kasumbalesa et Sakanya, le bitumage du tronçon Tshikapa-Kamuesha, la construction d’un nouveau Pont, long de 160 mètres sur la rivière Kasaï à Tshikapa, la réhabilitation de l’hôpital Sendwe à Lubumbashi, la construction du pont Lubuya et Lubunga à Kisangani (la liste est loin d’être exhaustive). Le vaste programme de réhabilitation et de la modernisation de la voirie urbaine (Tshilejelu) n’est pas en reste quand bien même il est sujet à controverse quant à la gestion et l’affectation des fonds y alloués par l’Exécutif national.
Tous ces efforts de modernisation du pays devraient se poursuivre en 2022 avec notamment le lancement de plusieurs autres projets dont la construction du Port en eau profonde de Banana, sans oublier, le Programme de développement de 145 territoires en chantier.
La gratuité scolaire, un pari gagné
Dans le domaine du transport aérien, Félix Tshisekedi s’est investi en 2021 dans la modernisation de la tour de contrôle de l’aéroport international de Goma, mais aussi, des aéroports internationaux de Lubumbashi, de Kisangani et de Kolwezi, de même que la réhabilitation, le renforcement et l’extension des pistes et parkings dans plusieurs autres aéroports nationaux notamment celui de Ndolo. Sous sa férule, sept avions supplémentaires ont été acquis pour consolider la flotte de Congo Airways.
L’effectivité de la gratuité de l’enseignement inscrite à l’article 44 de la Constitution du pays, depuis son adoption en 2006, aura décidemment été le grand succès du mandat de Félix Tshisekedi durant les trois premières années de son quinquennat. En effet, l’on estime à près de 4 millions le nombre d’enfants ayant regagné le chemin de l’école. Afin de pallier au surpeuplement des classes lié à cette gratuité scolaire, le gouvernement s’emploie à construire de nouvelles écoles.
Autre fait positif à mettre à l’actif du Chef de l’Etat, c’est sa flexibilité sur la question de la bonne gouvernance avec, son corollaire, la lutte contre la corruption. Sur ce volet, Félix Tshisekedi s’est employé à redynamiser certaines structures étatiques hier encore apathiques à l’instar de l’Inspection Générale des Finances (IGF). A côté de cette structure, il a créé l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) afin de répondre à l’impératif de contrôle de l’utilisation des fonds des contribuables par les différentes institutions du pays. Entretemps, la justice qui demeure encore le maillon faible de la chaîne, est en proie aux différentes reformes afin qu’elle soit consciente de son rôle et de son indépendance.
Toutefois, le procès dit de 100 jours ayant mis à nu la magouille ayant entouré l’exécution du projet y afférent est un signe qui ne trompe pas : C’est que la justice congolaise a besoin de transformation pour dire le droit et le bon droit à travers des réformes courageuses à mettre en œuvre au niveau des structures et de ses animateurs suivant le principe « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
La paix à l’Est, une gageure
A propos du climat d’insécurité permanente et récurrente qui sévit à l’Est du pays au point de menacer son intégrité territoriale, Félix Tshisekedi en a fait son cheval de bataille tout au long de ses trois premières années de mandat. Au mois de mai 2021, il a décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri conformément à l’article 85 de la Constitution. Les résultats sont encourageants. Les FARDC ont progressivement réussi à faire bouger les lignes et à reprendre plusieurs bastions jadis occupés par l’ennemi. Des chefs de bande ont été neutralisés, et plusieurs éléments des forces négatives se sont rendus.
Au plan économique, les réserves de change ont atteint plus de 3,3 milliards de dollars américains, un record jamais atteint dans l’histoire du pays. Le cadre macroéconomique est demeuré stable en 2021. Sur le marché de changes, le taux officiel s’est fixé à 1.992,41 FC pour un dollar américain. Une constance qui vaut des éloges. La RDC a, dans la foulée, renoué le contact avec les institutions de Bretton woods, qui lui a permis de bénéficier des financements nécessaires en termes d’appuis budgétaires et autres. Le pays a bénéficié de la part de ses partenaires extérieurs multilatéraux, des engagements de l’ordre de 4,5 milliards de dollars américains. Un niveau record dans l’histoire récente du pays !
Il est vrai que cette embellie économique tarde à être ressentie dans l’assiette du congolais. Des efforts sont en train d’être capitalisés pour atteindre cet objectif à travers notamment le Programme accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités en RDC lequel vise, dans cinq ans, à faire sortir 20 millions des congolais de la pauvreté.
Des actions sociales qui comptent
Les actions sociales initiées par Félix Tshisekedi en trois ans sont légion et inqualifiables. De la mise à la disposition des militaires et policiers des logements sociaux aux normes requis à l’électrification de la ville de Zongo au Sud-Ubangi cinquante ans après sa création, en passant par la relance du parc agro industriel de Bukanga Lonzo, la réhabilitation des homes d’étudiants de l’Unikin, la réfection de l’ex prison de Makala, la réduction du coût du billet d’avion, la réinsertion sociale des jeunes marginaux au Centre pilote de Kaniama Kasese etc, toutes ces actions procèdent de la volonté inébranlable du Garant de la nation d’améliorer la qualité de vie du congolais.
Dans les secteurs de l’eau, de l’électricité et de la santé, plusieurs projets sont soit en cours de finalisation, ou soit, d’exécution à l’image des usines de Lemba Imbu à Kinshasa Ouest d’une capacité de 35.000 mètres cube par jour, ainsi que de Binza Ozone d’une capacité de 110.000 mètres cubes par jour dont l’opérationnalisation pourra soulager de nombreuses familles à Kinshasa. La reprise des travaux de la Centrale hydroélectrique de Katende à l’arrêt depuis des lustres, fait aussi partie intégrale de l’agenda social du Chef de l’Etat qui entend offrir le meilleur pour son peuple.
Une diplomatie agissante
La RDC a bénéficié des retombées de la présidence africaine de Félix Tshisekedi à travers la redynamisation de sa diplomatie en hibernation depuis de longues années. Le pays est redevenu fréquentable et a retrouvé sa place dans les instances internationales. Sous son égide, la voix de l‘Afrique a été portée au niveau international, surtout dans le contexte de Covid-19, pour réclamer les meilleures conditions de lutte contre la pandémie et de relance des économies nationales africaines.
Il aura été de tous les sommets et forums où se discutait l’avenir du continent. Partout où il est passé, il a plaidé pour plus de moyens financiers en faveur de l’Afrique pour soulager, tant soit peu, des Etats empêtrés dans des situations de surendettement à cause des effets pervers de la pandémie.
Alors qui a dit que le bilan de trois années de gestion de Félix Tshisekedi était famélique ?
nzadinews.net rédaction
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