Sport-Portrait : Huguette Ndala Sambwe, une sportive née.

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La trentaine révolue, Huguette Déborah Ndala Sambwe a traversé tous les échelons avant d’arriver à la Ligue de basketball du Haut-Katanga.
Un parcours élogieux de cette dame qui n’a pas laissé indifférente la rédaction de www.nzadinews.net qui s’est approchée de “Huns Déborah”, comme aime bien l’appelait son entourage, pour un entretien exclusif.

Nzadinews : Bonjour Madame !

Huns Déborah : Bonjour Monsieur le journaliste.

Nzadinews : Qui est Huguette Ndala en 3 mots?

Huns Déborah : Je suis journaliste sportive chez Nyota TV à Lubumbashi et dirigeante sportive. Bref, une sportive tout court.

Nzadinews : Journaliste Sportive mais aussi dirigeante sportive. Comment en est-ce arrivé?

Huns Déborah : J’en suis arrivée là par la passion que j’ai dès le bas âge pour le basket.
J’avais toujours voulu être au service de cette discipline et voilà que ça se réalise.

Nzadinews : Parlez-nous de votre carrière de basketteuse et de votre parcours?

Huns Déborah : J’ai commencé jeune à jouer au basket scolaire. J’étais encore en 6ème primaire.
Arrivée au Lycée Kwesu, un internat des dames sous la conduite des religieuses catholiques, c’est en 2ème C.O que j’ai été prise dans l’équipe de l’école sous la main de Jolie Kalenga et Bijou Nkulu Simbi.
Lorsque les 2 aînées ont eu leur diplôme, je suis restée Leader de l’équipe. Ce statut m’a valu le brassard de capitaine de l’équipe et cela jusqu’en 6ème HP. Avec cette équipe, nous avons remporté des titres aux Jeux Salésiens, un tournoi qui réunit les écoles catholiques chaque année scolaire.
Pendant les vacances je m’entraîner avec l’équipe de Lupopo (junior comme sénior) au lycée Tuendelee avec le coach Ping Pong Lwabeya et Papy Shamwange. Lupopo sera ainsi la 1ère équipe où j’ai signé ma licence avec l’actuel Pdt de l’ASB Radi Guy Wetshi.
L’équipe de Lupopo s’était dissoute quelque temps après.
Ainsi, je suis allée chez DCMP toujours à Lubumbashi dirigé le président Diallo Mosembo.
J’ai dû arrêté en 2009 pour les études universitaires en Afrique du Sud.
De mon retour, je n’ai pas fais long carrière dans le sport et j’ai commencé à travailler dans la presse. RT Jua de Muyambo ,Héritage du PGR Flory Kabange et Nyota où je suis actuellement.
J’ai mis fin à ma carrière de joueuse avec l’équipe de Mazembe du Président Patrick Kitenge qui est un très bon dirigeant.

Nzadinews : Et de là directement dirigeante?

Huns Déborah : D’abord arbitre. J’ai suivi même une formation et j’ai eu un brevet avant de me retrouver comme membre conseiller à la LIBAKHAT.

Nzadinews : Et pourtant vous aviez été trésorière à l’entente de cyclisme de Lubumbashi ? Est-ce par hasard , raison pour laquelle vous n’en parlez pas?

Huns Déborah : (Rire) Je pense que je le suis depuis décembre 2022.Je ne pense pas que ça soit un hasard. Je suis sportive née et fille d’un sportif et ancien dirigeant. Ma passion c’est plus le basket.
J’ai apporté ma touche dans le cyclisme mais je préfère me focaliser sur une discipline que je maîtrise mieux que de tomber dans la “nionsologie”.

Nzadinews : Si vous n’êtes pas nionsologue, vous avez quand même fait de bonnes études ?

Huns Déborah : Tout à fait. Pour Simplice Mukalayi, mon père, les études étaient une priorité.
Il s’est battu, le brave Mukalayi, à ce que je fasse de très bonnes études.
Je suis licenciée en informatique de maintenance en Afrique du Sud chez CJC (Central Johannesbourg College).
Bien avant, j’ai fait mes études humanitaires au Lycée Kwesu Kafubu où j’ai obtenu mon diplôme d’état en pédagogie générale.
Mes études primaires, je les ai faites chez Anuarite à Lubumbashi.

Nzadinews : Comment les hommes qui vous côtoient vous trouvent-ils ?

Huns Déborah : Pas facile à vrai dire.
Ils trouvent que j’ai beaucoup étudié pour une femme (rire)
Beaucoup ne m’acceptent pas surtout lorsque je me retrouve chef quelque part comme c’était le cas avec Memba Holding où j’étais administratrice. Ça n’a pas été facile mais bon j’avais fait avec.

Nzadinews : Déjà maman, assumez-vous correctement ce cumul?

Huns Déborah : Être mère n’est pas une tâche facile mais je pense que je gère bien et je suis même fière de l’être.
Ce beau garçon me donne la joie chaque jour lorsque je le regarde.

Nzadinews : Qu’est-ce qui vous a stimulé à être dirigeante?

Huns Déborah : Je suis pleine d’imagination et de créativité. Si on me donne l’occasion, je n’hésite à me jetter à l’eau. Voila qui m’a stimulé à être dirigeante.

Nzadinews : Et si on parlait de vos qualités et défauts ?

Huns Déborah :
Mes qualités! Eh bien, je suis ambitieuse, intelligente, ambivalente.
Mes défauts, c’est que je suis têtue, colérique, un peu capricieuse.

Nzadinews : Vos ambitions ?

Huns Déborah :
De voir le basket féminin à Lubumbashi avancer ;
occuper la jeune fille dans le sport et savoir se prendre en charge.
On ne doit pas que se limiter à les voir jouer sur le terrain mais elles doivent savoir se prendre en charge.

Nzadinews : Vous êtes également interprète ?

Huns Déborah : Bon, je dirais que je parle couramment l’anglais, le français, le Swahili, Lingala, Tshiluba, un peu de zulu et bemba…Ce qui fait qu’on recourt à moi dans des conférences et autres manifestations pour la traduction.

Nzadinews : Huns Déborah, ravi de nous avoir accordé cet entretien.

Huns Déborah : Je remercie votre site www.nzadinews.net de m’avoir accordé du temps pour cette interview.
Je suis sûre qu’avec ma nouvelle casquette de membre conseiller acquise depuis le dimanche 24 Janvier à la LIBHAKAT, pourrais apporter un plus dans le monde de la balle au panier.
Il y’a de ceux là qui n’y croiront pas et diront que “c’est du déjà entendu” mais avec l’appui et l’accompagnement de mes aînés nous allons y arriver.
Merci au président Steph Mpanya qui croit en moi et ne cesse de m’encourager.

Propos recueillis par Shashu Yenga/nzadinews

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