Alors que les deux familles politiques hier en coalition, FCC et CACH, se portaient apparemment bien, l’élu de Lubumbashi, que les électeurs appellent affectueusement la Tour de contrôle, avait eu le temps d’alerter sur la présence en nombre des militaires de la garde républicaine à chaque sortie du sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange.
Étant élu député national pendant la deuxième législature et ayant participé au vote de la loi trop controversée portant statut des anciens Chefs de l’État, le stratège du Chef dans l’ombre se décide de mener une campagne auprès des autorités tant militaires que politiques afin de retirer la garde républicaine au sénateur à vie.
Sa première démarche commence par une correspondance officielle qu’il adresse au Chef de l’Etat en date du 12 février 2020 où l’on fait une demande précise de l’extirpation des barrières sur l’avenue Kamanyola et que les militaires commis à la sécurité de cet endroit soient affectés ailleurs pour lutter contre l’insécurité dans la ville de Lubumbashi en particulier et dans la province du Haut-Katanga en général. Une demande qui lui avait été accordée et la population de sa circonscription électorale peut non seulement rouler mais circuler librement sur cette partie de la ville.
Dans son lobbing, l’un des meilleurs élus de Lubumbashi et membre de l’UDPS, Coco-Jacques Mulongo en politicien averti, estime qu’il était temps que la loi sur le statut des anciens chefs d’État soit respectée.
Sur ce, l’homme se lance à nouveau dans une démarche que beaucoup ont qualifié de rêve mais dont lui seul avait le secret car connaissant bien non seulement la loi mais aussi ayant une maîtrise sur l’ordonnance créant la garde républicaine et sa mission à savoir sécurité du Chef de l’État, sa famille et ses hôtes de marque.
Lors d’une audience que le Chef de l’Etat ‘Félix Antoine Tshisekedi avait accordé au caucus des élus du Haut-Katanga, Tanganyika, Luluaba et Haut-Lomami, Coco-Jacques Mulongo avait insisté auprès du Président de la République de tenir compte de sa préoccupation, celle de démilitariser le sénateur à vie afin qu’il ne soit pas accusé de posséder une milice, peut-on encore lire sur son compte Twitter depuis le 20 novembre 2020.
Traité de tous les maux par ceux qui voyaient en lui, une action purement populiste, l’élu de Lubumbashi peut se sentir heureux aujourd’hui de constater que sa démarche ait produit des fruits escomptés.
Les initiés estiment que Coco-Jacques Mulongo est l’un des ses politiciens congolais ne faisant pas trop de bruits mais qui croient et obtiennent toujours des résultats attendus.
À ce jour, sur ordre du Commandant Suprême, tous les militaires de la garde républicaine sont retirés et toutes les barrières ont été levées.
Le sénateur à vie devrait dorénavant être sécurisé par la police nationale congolaise selon la loi et cela lui éviterait toute suspicion ainsi que la confusion qui s’installait petit à petit dans la mission de la garde républicaine.
Manager René Ntole/ nzadinews.net
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