Samedi 20 juin est la date qui devrait censurer le terme du procès 100 Jours.
Un procès où Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’état, était entendu par la justice pour établir les responsabilités de détournement de chacun des présumés/accusés dans l’affaire de construction des maisons préfabriquées dans le cadre du programme de 100 jours du président de la République.
Les congolais, eu égard ce qui s’est passé, ont chacun un point de vue quant à l’issue du procès.
La condamnation de Vital Kamerhe pour certains servirait d’exemple aux détourneurs des deniers publics.
« La condamnation de Kamerhe est un impératif didactique, en faveur de la culture de la Bonne gouvernance de notre pays. » pense Dieudonné Kabimbi, un critique politique.
Condamnation qui, au-delà d’être un enseignement, aura à donner le sens à l’état de droit.
Cette condamnation signifiera notamment ceci : Que dans un Etat de droit, d’une véritable République (qui ne se confond pas un petit village mono-ethnique), les promesses électorales et les discours d’investiture d’un president de la République, ne supplantent pas la Constitution et ne remplacent pas toutes les lois et règles établies pour le bon fonctionnement du pays. C’est pourquoi, Kamerhe qui a investi son intelligence au service du malin, en se drappant sous la prétendue «urgence absolue» des maisons préfabriquées voulues par son ami et supérieur hiérarchique Fatshi, doit être condamné, afin de servir de leçon à nous tous. » martèle Ir Dieudonné KABIMBI.
Pour les autres, cas de Me Mutombo, il n’y a pas de quoi s’agiter. Il faut laisser la justice faire son travail.
« En droit, pas de preuves pas de condamnation. On ne peut pas condamner quelqu’un parce que sa tête ne vous plaît pas. S’il y a des preuves, Kamerhe doit être condamné mais s’il n’y en a pas, qu’il soit acquitté. » déclare cet avocat du barreau de Kinshasa/Gombe.
Me Kabaku, du barreau de Lubumbashi, est plus centriste et se lance dans les réseaux où il imagine la réaction des uns et des autres.
« Je m’attends déjà à 2 réactions sur les réseaux sociaux. Si Kamerhe est condamné, les gens parleront des comptes à rendre juste pour l’écarter de la course en 2023. S’il est acquitté, ils parleront d’une mise en scène pour faire croire que l’État de droit est réel. » souligne Me Kabaku Nawej.
En attendant, la cour constitutionnelle vient de demander au TGI de Kinshasa/Gombe de lui transmettre le dossier.
Le suspense est encore prolongé.
Batshi Shashu/nzadinews.net
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