La pêche à Malemba Nkulu est l’une des activités proncipales de la population.
Celle-ci se fait cependant dans des conditions non réglementées.
Les pêcheurs pensent faire des pêches miraculeuses alors qu’elles n’en sont pas vu qu’elles ne respectent pas les normes internationales.
Nombreux sont émerveillés devant des pêcheurs, faisant le plein des filets à chaque coup, considérés des professionnels.
Leur geste faute de réflexion approfondie est pris comme une bénédiction.
Fait qui démontre le niveau élevé de l’inconscience collective pour la protection de l’intérêt général mais aussi la fascination pour le gain immédiat, pire encore notre incapacité à percevoir le danger à long terme au détriment de l’ensemble des familles qui vivent des produits de la pêche.
En d’autres mots, ce qui se voit est une bénédiction pour ceux qui sont guidés par la conscience du ventre.
La réalité témoigne la malédiction et la tragédie provoquée par la taille trop reduite des mailles des filets de pêche qui détruisent les alevins (les jeunes poissons) qui sont censés rester dans le fleuve, pour atteindre l’âge adulte, se reproduire à leur tour avant d’atteindre la taille commercable, pour les années futures.
Il est donc impérieux d’exiger aux autorités locales de mettre sur pieds un service pour trier ces poissons afin de libérer ceux de petite taille et aussi pour mettre à l’abri tous les poissons adultes reproducteurs qui sont notamment remplis d’oeufs.
Mieux encore, créer un service de contrôle des mailles des filets.
Au lieu qu’un seul individu, ne consomme en une seule bouchée les milliers d’oeufs, il serait plus responsable de permettre l’éclosion de ces milliers d’alevins afin qu’ils fassent tout leur cycle de vie, participer au repeuplement de notre fleuve et assurer les revenus à des milliers de pêcheurs.
Les instruits devront apprendre à réfléchir et à se comporter comme des bénédictions pour notre peuple, plutôt que de continuer à être des malédictions pour l’ensemble de notre peuple.
Au lieu de se réjouir du spectacle que nous offre ce pêcheur, il faut se lever tous comme un seul homme, pour condamner ces autorités incompétentes qui n’arrivent pas à protéger notre fleuve de la surpêche et pour exiger l’interpellation de ce pêcheur égocentrique et irresponsable.
Chose grave, cet acte se déroule en 2020 dans le Territoire de Malemba Nkulu.
Aussi il se reproduit depuis trop longtemps, dans quasi tous les autres territoires qui ont accès au fleuve, sans que les intellectuels et les autorités provinciales, nos autorités territoriales et notamment celles du service de la pêche, ne se montrent à la hauteur de cette problématique dramatique surnommée «surpêche».
Chose grave, pour donner l’impression fallacieuse de prendre en charge cette question fondamentale, tout le monde profite des périodes de fermeture de la pêche, pour harceler les pêcheurs (abandonnés sans aucun soutien pour assurer leur survie pendant la période de soudure) en leur ravissant les poissons de la contre-bande alors qu’il existe des solutions plus intelligentes et responsables à mettre en oeuvre au profit de la biodiversité de nos lacs et de notre fleuve.
Seule la mentalité de la mangeoire empêche le déploiement d’une bonne politique de gestion des stocks lacustres et fluviaux qui est la seule à pouvoir garantir :
1) la pérennisation de l’activité de pêche assurant de manière durable des revenus suffisants à tous les pêcheurs, à tous ceux qui sont engagés dans la filière de peche ;
2) l’augmentation de l’assiette fiscale dont nos provinces à vocation agro-pastorale ont grandement besoin.
Cela revient encore à l’illustration de «Mettre un moteur qui a servi depuis 1950, dans une carrosserie fabriquée au cours des années 1990’s, ne fera pas du produit qui en résulte un véhicule qui répond aux aspirations des utilisateurs des années 1990’s».
Cette même conviction est remarquable dans pratiquement tous les domaines de la vie nationale congolaise.
Ir Dieudonné KABIMBI NGOY/nzadinews.net
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