Lualaba : 5000$ US comme prime à gage en cas de dénonciation des bandits.

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Dans la cité Mutoshi le mardi 19 mai matin, un attroupement silencieux est visible. C’est la sidération. Tous se sont réveillés. Au milieu de la rue gisent deux corps des voisins abattus dans la nuit par un groupe armé non identifié, allongés au sol.
Venus voler au secours de leurs voisins en détresse, ces deux jeunes à fleur d’âge ont payé le prix de tout un quartier.

Les habitants insaisissables se sont soulevés. La procession tourne en manifestation.
La police et les FARDC déployées en nombre tentent rapidement de réprimer la marche.

La résistance policière sera de courte durée. La foule sans âme ne jure que par rencontrer les autorités provinciales.

En renfort, le ministre provincial des infrastructures faisant l’intérim du ministre de l’Intérieur empêché, au côté d’un élu du coin, est descendu sur le lieu du drame pour tenter de calmer les esprits chauffés habitants. Peine perdue, ça sera sans succès.

Le chef de l’exécutif provincial du Lualaba se mêle aussi dans l’affaire et abandonne son bureau en drainant un petit nombre de manifestants aux alentours du rond-point de l’indépendance.

Pacifiquement, Richard Muyej invite la foule au gouvernorat pour un dialogue. Dans les murs de l’hôtel du gouvernement, le chef de l’exécutif provincial du Lualaba tend son oreille pour recueillir les doléances des habitants.

À l’immédiat, un conseil de sécurité est convoqué. Après cette rencontre, à laquelle a pris part une délégation des habitants de Mutoshi, la situation se refroidit.
Au terme des concertations, c’est aux alentours de 13 heures que le gouverneur a autorisé la levée de deux corps, pour les acheminer à la morgue de Mwangeji.
La procession funèbre n’a pas été paisible.
Les jets de projectiles ont accompagné la marche. La Radio télévision Mikuba a essuyé un Jet de pierre.

Signalons qu’un policier a été tué, après avoir reçu une balle perdue à la tête, des boutiques et le sous commissariat de la PNC Kasulo saccagés par la population en colère.
La ville de Kolwezi a passé en gros une ville morte, les magasins fermés, la circulation modérée.

Des enquêtes seront menées pour démanteler les réseaux des ennemis de la paix.
Une somme de cinq mille dollars américains est à la disposition de tout citoyen qui donnera des vraies informations pour mettre la main sur les bandits.

Pascal Mpanga/nzadinews.net

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