Nsambayi Mbiya Lamama est une élève de 5e littéraire à l’ecole Edap Mulemba. Elle souffre d’une masse étrange qui s’est développée sur sa joue droite et a complètement déformé son visage. Une maladie dont le diagnostic exact n’est pas encore établi jusqu’à ce jour, malgré les nombreuses consultations qu’elle a subies.
Quatrième de sa famille, la jeune fille voit se développer une petite boule sur sa joue en 2017. Pour son père, Mbiya Mbikayi Faustin ainsi que ses proches, c’était simplement une petite bosse comme celle qui sortent sur les visages des jeunes adolescents et tout portait à croire qu’elle finirait facilement et vite. Malheureusement pour la famille, la masse a continué de s’agrandir.
Un diagnostic « impossible à établir
Devant ce qui devenait un problème de santé majeur, les parents de Nsambayi ont pris la décision de consulter plusieurs médecins au Kasaï oriental. Pour les uns, c’est une tumeur et il faut passer par une opération chirurgicale, alors que d’autres ont émis des craintes de voir la fille trépasser au cours de l’intervention.
Faustin Mbiya, le père de la jeune fille à exploré toute les pistes de solutions, mais sans succès pour le moment. De la médecine moderne, il a fini par consulter également les tradi praticiens sans que personne ne soit capable de lui dire de quoi souffrait sa fille. Comme plusieurs autres parents dans son cas, il a tenté de trouver la guérison de sa fille dans les églises. Mais les prières et d’autres déclarations des pasteurs n’ont apporté aucun changement.
Stigmatisation, abandon scolaire et poids économique
Dans une société aussi superstitieuse comme le Kasaï oriental, le père de Nsambayi aurait pu jeter l’éponge, accusant des sources maléfiques d’être à la base de la masse qui envahit le visage de sa fille du jour le jour. Mais Faustin Mbiya n’est pas de ceux là qui jettent l’éponge à la première difficulté. Les 4 années de souffrance de sa jeune fille lui ont coûté sa parcelle, toutes ses économies et d’autres biens de valeur, vendus pour payer les factures des hôpitaux et des guérisseurs traditionnels.
Mais dans toute cette tragédie, la malade est la certainement la plus malheureuse. À seulement 14 ans, Lamama Nsambayi a perdu l’éclat de son visage. Ses petits yeux sont constamment en larmes, difficile d’accepter cette situation pour elle qui découvre à peine la puberté. Devenue sujette des moqueries, elle décide d’abandonner ses études et va rater l’année scolaire 2019-2020. Mais dans ce tableau cauchemardesque, Lamama a reçu le réconfort de certaines de ses collègues de classe qui ont encouragé ses parents de la remettre à l’école. Chose faite, la revoici sur les bancs de l’EDAP dans l’espoir de retrouver un jour sa forme physique.
Appel à l’aide
D’une famille modeste, Lamama ne peut plus compter sur les revenus de ses parents pour payer une intervention chirurgicale en sa faveur, et ce malgré la volonté de ces derniers. D’ailleurs, localement, aucune structure médicale ne s’est montrée capable de réaliser ce genre d’opération visiblement complexe. Il s’impose donc un transfert dans d’autres provinces ou l’extérieur du pays pour sauver la face, l’honneur et la fierté de la jeune fille.
Arrivé au pour de ses efforts, Faustin Mbiya, père biologique de Lamama Nsambayi lance un SOS aux personnes de bonne volonté de lui venir en aide pour faire soigner sa fille. Il s’est adressé principalement à la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi de l’épouse du président de la République, une structure qui intervient souvent dans des cas pareils.
Olivier DIANGU/nzadinews.net
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