KALEMIE : L’Etat provincial et les humanitaires préparent une vague rappatriement de déplacés.

L’heure a sonné pour le rapatriement des migrants internes.
L’Etat provincial et ses partenaires d’actions humanitaires préconisent maintenant mettre en branle l’opération retour de déplacés du site Kankomba TSF [TZF].

Le processus a d’ores et déjà été enclenché par la sensibilisation.
Le ministre de tutelle Natasha Mulange était en personne dans ce camp pour donner bonne conscience aux déplacés, venus majoritairement du groupement kalumbi et Miketo.
Lors de la phase de collecte des intentions de retour, la plupart ont singulièrement émis le voeu de regagner leurs milieux d’origine.
Les 2850 ménages qui cohabitent depuis trois ans dans ce camps, vont être subventionnés pour le bercail.
Et ceux dont les villages demeurent toujours sous tensions, seront conduits dans les milieux de transit et d’autres ont encore opté pour l’intégration locale. Ainsi donc, de façon officielle, une vague de retournement sera observée entre le 2 et 6 mars prochain.

Cependant la division d’actions humanitaires DIVAH, est sous le feu de critiques de la part de certains déplacés, qui reprochent au responsable d’être semeurs de troubles dans le site. Cela à l’issue de la nomination d’un nouveau président du camps, au mépris supposé de la procedure.
Depuis, le climat est tendu entre les déplacés des bagarres éclatent, des accusations pour viol fusent. Tout ça couplé à de multiples arrestions… ont été rapportés.
Dernièrement 2 détenus venaient d’être libérés de la prison centrale sous cautions de 350 USD chacun.

Le chef de la DIVAHW Yannick KABULO n’a pas été sans commentaire. Il pointe du doigt accusateur le président du site sortant, janvier Hamadi YUMA de manœuvrer tout cela, en lançant une campagne hostile contre la Divah “qui les a accueilli à bras ouverts”. Aussi il charge Hamadi YUMA de violation de caractère civique du site, par les rançonnements répétitifs des vulnérables et d’incitation au soulevement.

“Quand vous êtes président, vous êtes censé restaurer le calme, maintenir la paix, à défaut de quoi c’est la suspension.” déclare Yannick Kabulo.

De plus les conflits dans le camp de Kankomba TSF ont été exacerbés par la séance de démolition des huttes fantômes le 27 janvier dernier, initiée pour des raisons d’ordre sécuritaire selon les explications du chef de la Divah.
Une décision qui concernerait tous les 14 sites couverts par la coordination, gestion et administration de site de déplacés (CCM) dans Kalemie ville.

Une démolition musclée selon certains. Un déplacé du camp de Kankomba TSF déplore devant les médias locaux avoir été brutalisé et dépouillé pendant cette opération de démolition. chose énergétiquement démentie par la Divah.

Ildephonse WILONDJA/nzadinews.net

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