Cette année la reprise de cours s’annonce très mouvementée et controversée dans plusieurs parties de la RDC.
Les syndicats d’enseignants des écoles catholiques et protestantes à Kalemie entament quant à eux leur 6ème journée de grève ce 17 octobre. Ils réclament l’amélioration salariale et le paiement des Nouvelles Unités (N.U).
Le mouvement de grève a été lancé dès l’ouverture de cette année scolaire le 12 octobre 2020. Apparemment, les enseignants ne veulent pas capituler. Ils vont prolonger le mouvement jusqu’au 26 octobre selon le mot d’ordre de la synergie des syndicats des enseignants du Congo. Et si l’État ne s’exécute pas, il y aura un autre mot d’ordre a dit à nzadinews.net Bruno Jibikilay Ngalamulume, le président de Synecat (syndicat national des enseignants des écoles catholiques) à Kalemie.
La synergie des syndicats d’enseignants de la RDC, réclame aussi le départ de Willy Bakonga, le ministre de l’EPST pour gestion cavalière, à la base de dysfonctionnement « sans précédent » dans le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique,EPST.
De plus, une source crédible à Kalemie vient de tirer l’alarme sur les menaces qui pèsent lourdement sur les épaules de certains enseignants grévistes depuis cette rentrée scolaire le 12 octobre.
Selon l’informateur anonyme, les grévistes sont en permance harcelés de révocation sans protocole. Par crainte d’être congédiés, il y en a qui jettent l’eponge. Mais aussi il y en a qui continuent la bataille malgré les intimidations.
Il se trouve en effet qu’il existe un accord dûment signé entre le gouvernement et les enseignants le 18 décembre 2019. Accord portant les termes d’engagement de l’Etat à l’égard des enseignants nouvelles unités (NU).
Selon, Bruno Jibikilay Ngalamulume, l’État a promis en des termes plus clairs de débloquer la situation de paiement des NU et de résoudre l’énigme des zones salariales des enseignants.
Les NU sont au nombre de 7911 dans le Tanganyika, rien que pour les écoles publiques mécanisées, à en croire Bruno Jibikilay. Ce dernier confie que le chiffre peut gonfler jusqu’à plus de 11000, s’il faut aussi compter les nouvelles unités des écoles publiques non mécanisées.
Cet accord « jamais » appliqué, moisit dans le placard de l’Etat.
Ce qui ouvre la voie à un questionnement : l’État mène-t-il en bateau les professionnels de l’éducation ? Où va t-il être d’avis à convoquer la fameuse commission paritaire, tel que voulu par la synergie syndicale pour rediscuter le problème ?
La réponse à qui de droit.
Ildephonse Wilondja/nzadinews.net
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