Une question orale avec débat à été adressée au ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba au sénat par la sénatrice Francine Muyumba au sujet du remplacement des enseignants grévistes par de nouvelles unités.
Selon la sénatrice, membre du FCC, la décision du patron de l’EPST viole la constitution car estime t-elle le droit de grève est reconnu par la loi. Francine Muyumba condamne fermement les sanctions prises en l’endroit des enseignants grévistes.
« Le droit de grève est garanti en vertu de l’article 193 de la loi de 2016 portant statut des agents des carrières de service publics de l’État. Il faut que le Ministre vienne nous dire sur quelle base juridique, sur quel cadre légal il s’est référé pour sanctionner les grévistes qui n’ont fait que appliquer leur droit. Le ministre doit éclairer les sénateurs sur les vrais problèmes qui rongent son ministère. Nous, les sénateurs, nous ne voulons pas de cette décision, notre démarche est de contraire le ministre à annuler toutes ces décisions parce qu’elles sont illégales », a expliqué la sénatrice Francine Muyumba.
Rappelons que ce bras de fer entre le ministre de l’EPST et les enseignants a commencé le 04 octobre dernier, jour du lancement de la rentrée scolaire.
Après avoir constaté la grève lancée par les professionnels de la craie blanche, Tony Mwaba a pris la décision de désactiver tous les grévistes sur la liste de paie de la SECOPE.
Selon les sources du ministère de l’EPST, certains enseignants, à la base de ce mouvement, pourront même être remplacés par les nouvelles unités.
Cette mesure a suscité une vive réaction au sein de l’opinion.
On se souvient de la réplique de l’archevêque de Kinshasa qui est sorti de son silence pour dénoncer cette décision qualifiée d’illégale.
Le cardinal Fridolin Ambongo a appelé toutes les parties au dialogue en vue de trouver une solution à ce problème.
Les enseignants eux sont déterminés à obtenir gain de cause auprès du gouvernement.
Ils réclament le payement des paliers de l’accord de Bibwa et l’amélioration de leurs conditions sociales.
Les deux parties vont reprendre le dialogue dès ce lundi pour tenter d’aplanir les divergences.
Daniel Kambowa/nzadinews.net
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