La RDC et le Rwanda doivent faire taire les armes. Un compromis de cessez-le-feu immédiat a été trouvé mercredi 23 novembre à l’issue d’un mini-sommet tenu à Luanda la capitale angolaise et doit entrer en vigueur vendredi 25 novembre.
Beaucoup de congolais relativisent cette décision et s’interrogent cependant sur le respect de l’engagement par le Rwanda. L’une de ces personnes est le député national Emmanuel Mukundi qui voit en cet accord de la poudre aux yeux. Il déclare que ce n’est pas la première fois que les congolais et leurs voisins rwandais préconisent un accord de paix .
«Le Rwanda a toujours usé de l’hypocrisie. Lorsqu’il remarque que la RDC au travers ses forces armées menace, traque ; il accepte rapidement se mettre sur la table. Il ya eu beaucoup de négociations comme ça. Parfois il se met sur la table pour vous distraire »
Les FARDC ont récemment intensifié des raids aériens et terrestres contre les positions ennemies.
Elles continuent d’ailleurs à maintenir la pression sur les intrus.
Les dernières indiscrétions indiquent que les forces gouvernementales congolaises marchent sur ses adversaires sur le champ de batailles.
Le porte-parole du caucus des députés du Tanganyika Emmanuel Mukundi estime que même si le M23 et le Rwanda se montrent prêts à capituler, les congolais n’ont pas droit de faiblir.
« On doit continuer de soutenir en donnant les moyens qu’il faut à nos forces armées » déclare-t-il au téléphone depuis Kinshasa.
Eu égard à cela, au palais du peuple les parlementaires se battent sang et eau pour obtenir l’amélioration du fond alloué à la défense, rapporte-t-il.
Puis d’ajouter :
«…nous avons trouvé que le crédit alloué à la défense n’était pas suffisant. Par conséquent il faut donner des moyens nécessaires pour que nos forces armées puissent bouter dehors l’ennemi. Ça c’est l’attitude qu’il faut prendre, parce qu’en 2013, nos forces armées ont battu ces Rwandais et les ont fait partir dans leurs pays, ce n’était pas une force qui était venue d’ailleurs, c’était nos forces armées congolaises. Nos FARDC étaient la 8 e puissance en Afrique, et donc le Rwanda ne pouvait pas avancer auprès de nous. C’est le faite qu’on a eu à perturber le fonctionnement de notre armée qu’aujourd’hui on peut se jouer de nous ».
Soucieux de renforcer le système de défense du pays, il estime qu’on ne gagnera pas la guerre si au niveau de la politique interne le pays est déstabilisé par l’égocentrisme, les déclarations ambiguës qui tendent vers la discrimination et la division.
« On ne peut pas gagner une guerre en se cantonnant seul et en maltraitant les autres. Il faut que sur le plan interne que les gens se mettent d’accord pour dire oui qu’il y a eu des erreurs, venez, mettons-nous ensemble et luttons contre l’ennemi. Parce qu’on ne peut pas vaincre l’ennemi si sur le plan interne il ya encore des divisions, de la discrimination, la désorganisation politique » indique l’élu national de Nyunzu (au Tanganyika).
En outre il voit d’un très mauvais œil le fait que les autorités « s’obstinent » à aller vers les élections sans aucun préalable alors que le pays est sous le feu d’une agression étrangère.
« Ces préalables sont qu’il faut que la loi électorale soit corrigée, il faut que la cour constitutionnelle soit juste et équitable. Il faut que la CENI soit juste et équitable. Si on se met d’accord sur le plan politique, aussi en soutenant les militaires, nous allons vaincre» martèle Emmanuel Mukundi.
Ildephonse Wilondja/nzadinews.net
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