Dans un post relayé par les réseaux sociaux, le chef des combattants Bakata Katanga, Gédéon Mutanga, adresse un mémo au secrétaire général de l’ONU dont l’objet est « Massacre des indépendantistes Katangais ce vendredi 28/03/2020 »
Kyungu Mutanga Gédéon se plaint du traitement de ses adeptes après sa mésaventure du vendredi dernier s’adressant au numéro un des Nations Unies.
« C’est avec consternation que je vous écris par la voie des réseaux sociaux, vu que je suis en clandestinité depuis hier matin, clandestinité, par peur d’être la chair à Canon des forces de sécurité congolaise. » introduit-il.
Pour une fois, on sent la mort dans l’âme la déception du MIRA.
« En effet, je suis le président du mouvement des indépendantistes Katangais, pensée et idéologie qui est synonyme à la condamnation à mort en République démocratique du Congo. » martèle « Nkambo ».
Il justifie la présence de ses troupes éparpillées dans les différentes agglomérations le week-end dernier comme une activité bénigne de revendication légale.
« Dans le cadre de nos activités, comme il y a 4 ans, j’ai demandé à mes militants de faire une marche pacifique dans les différentes agglomérations de la province du Katanga (Haut Katanga, Lualaba, Tanganyika et Haut Lomami) pour réclamer pacifiquement l’indépendance de notre province. Cette marche, pacifique au départ, a rencontré la résistance des forces de sécurité de la RDC, qui ont sans sommation tiré, à bout portant, sur plusieurs de nos militants, tirs ayant provoqué la mort de plusieurs et plusieurs blessés par balles. » poursuit-il.
Cependant le notable Mutanga reconnaît la présence des éléments armés parmi les militants.
« Nous reconnaissons pour la bonne tenue de la marche avoir mis deux ou trois éléments armés, pour la discipline de nos militants mais pas pour combattre les forces de sécurité.Ce massacre a été commis, avec la complicité des autorités tant militaires que civiles sur le plan provincial et national. » s’insurge t-il.
Même si n’ayant ni demandé ni obtenu la permission au préalable pour l’organisation de la soit-disant « Marche Pacifique ». Une attitude non à encourager.
Cependant, Gédéon Mutanga dit avoir perdu demandé à ses troupes de se rendre pour couper cours à cette incompréhension.
« Refusant de causer un bain de sang, nous avons ordonné à nos militants de se rendre pacifiquement. Malheureusement, en violation des normes régissant leurs corporations, les forces de sécurité ont massacré nos militants. » ajoute t-il.
« De ce fait, nous exigeons non seulement une enquête indépendante des nations unies mais aussi l’ouverture des poursuites judiciaires contre les autorités citées ci-dessus, c’est-à-dire, celles qui ont ordonné ce massacré. Vous pouvez vérifier nos propos sur les images et vidéos qui pillulent sur les réseaux sociaux. » se déchaîne Mutanga.
Pour Gédéon, qui attend à ce que justice soit faite, être indépendantiste n’est pas un crime, manifester pour obtenir l’indépendance non plus.
« L’autodétermination est un principe sacré dans les textes régissant votre organisation, voilà pourquoi nous attendons obtenir justice non seulement pour ce massacre du 28 mars 2020 mais aussi pour celui qui a eu lieu en 2017. Monsieur le Secrétaire général, notre mouvement qui n’est pas clandestin mais qui est devenu un parti politique avec un siège et une résidence de son chef connus, ne pouvait être traité comme une rébellion. » décolère le chef de guerre.
« Encore une fois, nous dénonçons ce massacre commandité contre des citoyens jouissant, comme la constitution de la République l’a prévu, de libertés politiques mais sur lesquels on a continué à tirer, bien que déjà aux arrêts. En outre, nous dénonçons leur identification basée exclusivement sur leur tribu d’origine et non sur le mobile de leur manifestation. » se défend le chef Mutanga accusé de tribaliste suite à l’effectif de ses troupes étant majoritairement d’une seule tribu.
Une accusation à vérifier vu que Thierry Mukelekele son porte-parole ne l’est pas. Mukelekele qui se dit ouvert à toute médiation.
« Esperant que notre requête, trouvera une oreille attentive, veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire général, mes salutations distinguées. » conclut-il rassurant.
Dans le même post sur les réseaux sociaux, il est dit que Nkambo a mis en Copie plusieurs personnalités entre autres le président de l’union africaine, le président de la SADC, le Président de l’UE, tous les ambassadeurs accrédités en RDC, le responsable du Haut Commissariat de Droits de l’homme et toutes les ONG nationales et internationales des droits de l’homme.
nzadinews.net rédaction
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