Kalemie : regain d’insécurité, la FEC décrète une journée sans activités commerciales

Les commerçants de Kalemie excédés par les actes de violence devenus exponentiels dans la ville, se sont déversés ce mercredi 11 janvier dans la rue pour exiger plus de sécurité.
La cause : Ils sont souvent la proie privilégiés des bandits armés qui consolident davantage leur emprise sur la ville portuaire.

En fait les opérateurs économiques ont présenté pour cette marche une double revendication.
Non seulement la violence « aveugle » qui fait qu’ils essuient des pertes en chiffre d’affaires, mais également l’arrêt de la perception de la taxe de commerce extérieur jugée illégale.

Les conducteurs de moto-taxis se sont joints au mouvement de contestation contre la hausse de la cruauté.
Dans la foulée, les motards exigent la démission de la gouverneure Julie Ngungwa Mwayuma de plus en plus critiquée par certains concitoyens pour ses « capacités à administrer la province et la mauvaise gouvernance ».

Entretemps, les opérateurs économiques ont décrété la paralysie des activités commerciales. Toutes les boutiques, magasins, officines pharmaceutiques sont inopérationnels. Idem pour les grands marchés.
La mobilisation de la FEC (fédération des entreprises du Congo) à cette fin a été suivie. Un grand calicot blanc orne différents endroits de la ville sur lequel est inscrit : « la fédération des entreprises du Congo au Tanganyika décrète la ville morte ce 11 janvier 2023 pour dénoncer l’insécurité dans l’ensemble de la province du Tanganyika et à Kalemie en particulier, et refuse la perception illégale de la taxe du commerce extérieur par le gouvernement provincial».

‘Le mal est profond », clame Nathan Mugisho qui se décrit comme activiste des droits humains.
Puis d’ajouter que « Kinshasa doit intervenir coûte que coûte. Si le ministre national de l’intérieur a le regard sur la territoriale, il doit regarder aussi la province du Tanganyika qui semble tomber dans le trou de l’insécurité grandissante. La population ne supporte plus », déclare t-il.

Comme les manifestants quittaient Kichanga dans le quartier Joseph lieu de rassemblement vers l’esplanade de Kisebwe, un des points chauds de la ville, le dispositif sécuritaire a été renforcé à ce niveau en mode de prévention contre les risques de débordement ou de casses.

Ildephonse Wilondja/nzadinews.net

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