Sud-Kivu/ Uvira-Fizi : Vie dure dans les camps des réfugiés, les burundais exigent leur rapatriement.

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Les réfugiés burundais du centre de transit de Kavinvira demandent d’être rapatriés dans leur pays. Ils ont fait part de leur intention lundi 21 juin.
240 réfugiés ressortissants burundais habitent dans le centre de Kavinvira. Mais leur nombre s’accroit du jour au jour. Ainsi ces dizaines des familles de réfugiés burundais fuient la vie dure dans le camp de Lusenda et de Mulongwe (dans le territoire de Fizi) et rejoignent le camp de Kavinvira par boat. Interrogés, ces derniers fustigent le détournement de leur ration mensuelle fixée à 12$ par individu.
Cet argent disent-ils, leur parvient 5 ou 6 mois après et pas en totalité. A Uvira, ces réfugiés de Lusenda et de Mulongwe sont refusés d’accéder dans le centre de transit de Kavinvira. Ils choisissent de braver le froid de la nuit dehors, avec leurs effets personnels et les enfants en bas âge, devant les installations du centre. Une femme burundaise trouvée devant le portillon du centre de transit déplore le désintéressement et le laxisme des dirigeants face à leur situation.
 
« Nous souffrons beaucoup, s’il pleut, on ne sait pas où aller abriter nos enfants. Si nous frappons à la porte du centre, personne ne nous ouvre pour faire entrer nos enfants. Autre chose, nos enfants tombent malade après avoir passé plusieurs heures sous soleil. La toux les attaques et pour les soigner, ils nous donnent des remèdes qui sont inefficaces. C’est la faim qui nous fait partir de Lusenda » s’est t-elle plaint.

Contacté à ce sujet, le chef d’antenne de la CNR Uvira reconnaît cette situation, mais déplore tout de même cet afflux des réfugiés burundais au centre de kavinvira de façon brusque.

«Nous ne sommes pas préparés pour les accueillir. Ils viennent d’eux-mêmes sans informer nos collègues qui administrent le camp dans le territoire de Fizi, le camp de Lusenda et de Mulongwe. Ils prennent même le risque de prendre les embarcations de fortune c’est quelque chose que nous n’encourageons pas, car il y a toujours des risques. Nous leur avons demandé de patienter, le temps d’organiser leur rapatriement. Nous les prendrons par bateau de Fizi à Kavinvira à uvira dans la dignité, dans la sécurité et surtout dans le strict respect des mesures barrières par rapport à la pandémie de covid-19.» a indiqué le chef de CNR Uvira.

Ildephonse Wilondja/ nzadinews.net

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