Elle était attendue,elle s’est finalement tenue et elle n’a accouché que d’une souris pour l’instant. Clubs et dirigeants,les violons ne se sont pas accordés ce jeudi soir au stadium des martyrs.
Réunis autour du bureau de la ligue de Kinshasa,les délégués des clubs n’ont pas été tendres envers la fédération de basket-ball du Congo à travers sa note circulaire adressée aux ligues et ententes non membres des ligues. Le contenu étant, la reprise des activités suspendues pour raison de la pandémie de corona virus.
Dans un échange très démocratique dirigé par le président de la ligue de basket-ball de Kinshasa, Trésor NGANGA ,les délégués de clubs ont tour à tour démontrer l’inopportunité de la décision de reprendre les activités.
“Je suis parent,et en tant que tel, je ne peux jamais prendre le risque d’envoyer mon enfant jouer. C’est pareil pour les parents de nos joueurs. Je ne vois aucun parent accepter sans garantie de laisser son enfant venir jouer. Y-a-t-il vraiment nécessité de reprendre les activités?”. S’est interrogée une dame membre d’un club de Tshangu.
C’est pratiquement le maître mot à l’issue de cette réunion qui a vu le président de la ligue être très secoué par les interventions des équipes. «Il nous faut vraiment du temps avant de reprendre le championnat si jamais ,on doit retrouver le chemin de la compétition. Les athlètes sortent d’un long moment de repos et doivent être remises dans le bain compétitif ,à rappelé Freddy Kabwita,doyen des secrétaires et responsable administratif de Vita basket-ball club. Avant de rajouter, à situation exceptionnelle, formule exceptionnelle. Ça ne sert à rien de compliquer les choses car, le championnat selon son règlement devait se jouer en trois phases. Jusque là, on était qu’à la première phase et une cinquantaine de matches restent à être organisés. Comment la ligue peut-elle prétendre réouvrir le championnat pendant ce délai accordé par la fédération de 45 jours ,si elle doit organiser d’abord plus de 50 matches de la première phase ?». S’est exclamé Freddy Kabwita soulignant au passage que ça sera impossible au regard des réalités de voir le championnat reprendre sans interruption. Pour ce faire,il nous faut une solution exceptionnelle et pour la qualification à la coupe nationale, la fédération devrait adopter une formule aussi exceptionnelle. Genre football avec l’inscription ouverte à tout club désireux de participer et ayant des moyens. Une proposition balayée d’un revers de la main par le patron de la Liprobakin, Trésor Nganga. Dans sa réponse, il a clarifié en disant que c’est la ligue et non la fédération qui qualifie les clubs(issus du championnat) pour la coupe nationale. Toutefois, réagissant à la question de ne pas reprendre les activités après la Note technique de la ligue déposée à la fédération et reprenant le classement au moment de l’arrêt, Trésor Nganga s’est mordu les doigts : “c’est la fédération qui met fin au championnat et non la ligue”. Des propos qui ne sont passés, vu que parmi les délégués des clubs, beaucoup maîtrisent les textes et surtout l’autonomie des ligues et ententes dans l’organisation de leurs championnats. Et vite,quelque chose lui a été soufflé à l’oreille pour rapidement corriger.
De Fukash à Arc-en-ciel en passant par Terreur, Nzete ekauka et City Kauka, majoritairement les clubs aux 3/4 ont été contre l’idée de reprendre le championnat. Le classement tel qu’arrêté au moment de l’arrêt, doit être considéré et et cela en appui à la Note technique de la ligue. Le délai imparti par la fédération s’avère court a expliqué monsieur Madou, secrétaire et représentant de l’ASB TERREUR. Représentant Arc-en-ciel, monsieur Pierre y est allé d’un petit conseil envers le président de la ligue: c’est à vous, d’analyser sans sentiment aucun, les avis et considérations de sociétaires qui vous ont fait confiance et ensuite nous revenir avec une décision réfléchie et finale qui puisse mettre d’accord la majorité de clubs,ainsi sera levée l’option sur oui ou non poursuivre le championnat.
Un seul intervenant,visiblement agacé par les interventions des autres a eu des mots un peu contraires. Guy Kalamba,vice-président de l’ASB SCTP Kinshasa, mal en points et non qualifié pour la coupe du Congo (cfr classement à l’arrêt) ,a taquiné ses adversaires en disant je cite : à suivre les clubs, l’impression est claire,ils sont en train de vous(ligue) pousser à désobéir à la décision de la fédération de reprendre le championnat. De ce fait,ils usurpent vos pouvoirs alors que c’est vous qui êtes l’organisatrice des activités à Kinshasa,a fustigé le numéro 2 du club congolais le plus titré.
Réagissant à toutes les interventions des délégués pour conclure, Trésor Nganga a sollicité la patience de ses sociétaires qui seront fixés sur un calendrier d’ici lundi pour la poursuite des activités. C’était aussi l’occasion pour le patron du basket-ball à Kinshasa d’exhorter les clubs à se rendre au centre national de médecine du sport,pour y passer le test de covid,qui du reste, est gratuit pour tous les clubs dont les athlètes avaient subi le contrôle médical en début de saison. Ceux qui n’étaient pas encore passés, devront payer par athlète 12$(douze dollars américains).
Quand à la question sur les conditions surtout liées aux finances,le président de la ligue est resté évasif au point de donner de la matière à réflexion aux officiels(arbitres), qui continuent à afficher des retards dans le payement de leurs primes delà première phase. Il y a donc obligation pour la ligue de réunir de l’argent pour espérer reprendre les activités à Kinshasa. Cela aussi, sans tenir compte de la pluie qui annonce déjà son grand retour.
Jean de Dieu Mukendi Yansadi
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