A Kongolo, l’administration pénitentiaire vient de solliciter, à travers une lettre, l’appui de la Monusco pour rénover la prison centrale très vétuste.
L’administrateur du territoire Kyanga Ramazani Clément soutient à 100% la démarche. C’est une demande faisant suite au récent événement concernant cette prison où 25 détenus, jusqu’alors introuvables, s’y sont évadés depuis le 02 novembre dernier; alors que les forces de sécurité sont toujours à leur trousse, apprend-on de bonnes sources.
Dans ce pénitencier, étaient enfermés les personnes arrêtées pour activités subversives, en liaison avec la branche armée de la milice “Apa na pale” et autres criminels multirécidivistes dangereux, sans oublier les auteurs d’abus sexuels.
Si l’on en croit une source proche de la société civile, la population commence à éprouver de l’horreur à l’idée de les savoir en liberté.
En effet, la prison centrale de Kongolo, le deuxième établissement plus vaste de la province du Tanganyika (selon le directeur de la prison), est en état déplorable. Les conditions de détention sont exécrables.
L’accès à l’eau étant difficile, les conditions hygiéniques dans ce pénitencier ne sont pas adéquates, avec des murs capables de céder dès les premières seccousses.
Pas étonnant dit un observateur, cet état des choses “caractérise bien le système carcéral congolais”.
“L’absence de clôture, le quartier hommes délabré, absence d’installation sanitaire ainsi que l’insuffisance des policiers de garde ont occasionné l’évasion massive de 25 détenus” lit-on dans la correspondance du directeur de la prison centrale de Kongolo, Medrano Bondo Nduba, correspondance adressée au chef du bureau de la Monusco Tanganyika, basé à Kalemie.
Dans sa lettre, le directeur de ce pénitencier invite le chef de bureau de la Mission onusienne ( à Kalemie), à une action en faveur de cet établissement.
Aussi l”ONG Fondation Moza Internationale (FMI) n’est pas restée indifférente face aux problèmes criants de cette prison.
Elle a aussi saisi la Monusco au sujet des conditions de détention dégradantes et inhumaines.
Ildephonse Wilondja/ nzadinews.net
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