Lors du briefing tenu le lundi 20 février 2023 face à la presse, le ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, a estimé que la dollarisation de l’économie de la République Démocratique du Congo (RDC) est l’une des causes à la base de la pression observée, ces derniers temps, sur la monnaie nationale, le Franc congolais.
Au cours de cette session consacrée notamment à l’évaluation de l’état des finances publiques en 2022, les perspectives économiques 2023 et le comportement du Franc Congolais sur le marché de change, le Ministre Nicolas Kazadi a indiqué que le Franc congolais subit une légère pression depuis le mois de janvier 2023.
Par conséquent, a-t-il dit, « on assiste à une dépréciation du Franc Congolais sur le marché de change ».
Pour Nicolas Kazadi, la santé du Franc Congolais préoccupe au plus haut point le Gouvernement et celui-ci exprime son souci de dédollariser l’économie nationale.
« En 2022, le taux de change a été très bon. La dépréciation n’a même pas atteint 1% en moyenne sur toute l’année. En 2023, en janvier il y a eu la dépréciation du taux de change que nous cherchons à juguler, contrôler, expliquer. », a fait savoir le Ministre Nicolas Kazadi.
D’après lui, la situation est sous contrôle.
« Nous avons l’habitude de payer une partie en Franc congolais et une autre partie en devises pour les dépenses parce que nous voulions dédollariser. Malheureusement ça n’a pas été suffisant, tous les Francs congolais qu’on a payés dans le cadre des équilibres macroéconomiques, beaucoup se sont reportés dans le marché de change et c’est comme ça qu’on a senti cette pression. », a-t-il expliqué.
Face à cette situation, Nicolas Kazadi dit qu’une solution d’urgence a été trouvée pour contenir cette pression sur la monnaie nationale.
« Automatiquement, nous avons changé de politique au niveau du Trésor et de la Banque centrale. Ce qui explique actuellement une accalmie sur le marché. », a-t-il noté.
Il faudrait souligner que la République Démocratique du Congo est sous un régime flottant. Donc, il est normal que le taux monte ou baisse à tout moment. Cependant, la prudence exige d’éviter que les variations soient trop importantes et ne dépassent pas 5%, a martelé le patron congolais des Finances.
DKB/rédaction
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