RDC : La gestion de la Gécamines sous Kabila est l’expression d’une cruauté sans précédent

Dans les dix-huit ans de règne de Joseph Kabila le sous-sol de la RDC a saigné plus de minerais par rapport aux 32 ans de Mobutu. Ceci sans impact aucun dans la vie des congolais.

En 2000 la Gécamines avait des réserves de 35,3 millions de tonnes de cuivre et
3 millions de tonnes de cobalt. En 2021 l’estimation de ses réserves de cuivre restantes n’étaient que de 9 millions de tonnes. Donc la RDC a utilisé pendant cette période 26 millions de tonnes de cuivre, ceci presque pour zéro résultat.

Pendant toutes les années de règne de Mobutu, la Gécamines n’a jamais fait une production annuelle d’1 million de tonnes de cuivre. Elle faisait des productions sillonnant 400 à 450 milles tonnes. L’année où elle a produit plus c’est 504 milles tonnes, c’était aux années 86-85. Intéressant est que, à cette époque, cet argent faisait en sorte que le pays soit le tout puissant Zaïre de l’époque. Depuis 2014, chaque année, la RDC produit plus d’un million de tonnes de cuivre.

Plus décevant est que, le chiffre d’affaires réalisé par les partenaires de la gecamine entre 2012 et 2020 s’élève à $35 milliards, mais la gecamines n’a reçu que $564 millions en terme de royalties.

L’AFDL a trouvé la GÉCAMINES avec 45% de parts sociales à la TFM (plus grande mine) et ses partenaires à 55%, et en 2005 les parts de la GECAMINE se fait réduire jusqu’à 17%.

Après cet appauvrissement inexplicable de l’état à travers la Gecamine, le régime en place amène en 2006 le contrat chinois, pour un partenariat impliquant l’acquisition de minerais par des chinois et en contre partie la construction des infrastructures au bénéfice de la RDC. Il était prévu :

• La construction de 3500 kilomètres de rails ;
• 3500 kilomètres de route ;
• 31 hôpitaux de 150 lits ;
• 145 centres de santé ;
• Au moins 3000 bâtiments devaient être construits avec ce contrat.

Larmoyant est que même pas 10% de ce que prévoyait ce contrat était fait. Il s’agissait donc de la poudre aux yeux, de la pire aventure du siècle.

La Gécamines représentant la poule aux œufs d’or, ses grands bénéficiaires vont même après l’accession au pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi vouloir en garder le contrôle.

Quand celui-ci a pris une ordonnance nommant un nouveau dirigeant à la tête de la Gecamine en remplacement d’Albert Yuma, un haut cadre du régime Kabila, Emmanuel Chadary, va déclarer « On mettra le feu dans ce pays si on touche à Yuma ». L’ordonnance de Félix-Antoine Tshisekedi fut bloquée par le Ministre de porte-feuille, cadre du FCC.

Le rapport récent de l’IGF sur cette société de portefeuille de l’état révèle que sur les avances de la gecamines à l’État de $591millions, $413 millions sont introuvables. Sur $175 millions de pas de porte du contrat chinois (droit à payer avant toute négociation), tous les $175 millions sont intraçables.

Sur un total des revenus de $1,9 milliard, seuls $57 millions ont servi à l’outil de production de la gecamines. Voilà ce qui explique le fait que cette société ne soit plus au point. Ses bénéficiaires égoïstes n’étaient même pas capables de garantir son entretien.

Alors que la dette juridique était de $44millions en 2020, la gecamines a payé 2016-2020, $97millions pour les honoraires des avocats. Donc plus que la dette. Et en attendant, la dette du personnel (arriérés de salaires, décompte final,..) qui est de loin moins que ça reste impayée.

Grave, les dirigeants de l’époque sont allés loin jusqu’à vendre les maisons de la GECAMINE à des prix vils digne d’un sabotage.

Cette réalité difficile à digérer interpelle.

nzadinews.net rédaction

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