Le Haut-Katanga était la province ayant attiré l’attention de plus d’un analyste Politique en République Démocratique du Congo quant aux élections des bureaux définitifs des assemblées provinciales organisées le lundi 11 Mars 2019.
Trop de tractations ont eu lieu quant à la présidence du bureau définitif.
Au finish, deux têtes vont émerger : Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza et Freddy Kashoba.
Surprise : Au terme des élections, le patriarche Kyungu annoncé favori tombe devant Kashoba, l’élu de Kasenga.
Une défaite qui pousse « Baba wa Katanga » à la retraite politique inattendue vu qu’il n’a jamais été fort d’être en plénière dans la masse.
Une humiliation pour lui qui se disait être le maître du Katanga.
Un coup de massue que vient de lui faire le FCC, une plateforme politique bien structurée qui enroule tout à son passage.
Né le 24 octobre 1938 de Marcel Kabulo Mwenda Masuwa et Alphonsine Kibawa, Kyungu wa Kumwanza a fait ses débuts en politique comme directeur de cabinet de feu Frédéric Kibassa Maliba alors ministre national de l’éducation, de la jeunesse et des sports de 1965 à 1968.
Bien avant, il avait aidé Kibassa à être élu député national.
Kyungu a travaillé comme cadre à la SCTP (Ex-ONATRA) et SNCC (où il aurait demandé son décompte final en tant que sujet angolais).
Élu député (commissaire du peuple) en 1981, il est du nombre de 13 parlementaires à combattre la dictature du feu Maréchal Mobutu.
Il dit non au terme « Shaba » et préfère recourir à celui de « Katanga ».
Il a été deux fois gouverneur du Katanga, président de l’Assemblée provinciale du Katanga de 2006 à juillet 2016, président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale de la RDC du 28 janvier au 20 février 2019 et président du bureau provisoire de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga de janvier 2019 au 11 Mars 2019 .
Fédéraliste et défenseur des intérêts du Katanga, Kyungu paraît plus à l’extérieur de sa province pour un tribaliste cherchant plus l’hégémonie de sa tribu que celles des autres du Katanga.
Chose qui le fragilise face à la riposte des Haut-Katangais qui voient en lui un « endormeur ».
L’instrumentalisation de la jeunesse de son parti, transformée en milice, est son point faible.
Un autre fait lui reproché, c’est son sens versatile face à ses intérêts ( il a laissé tomber Nguz, Kisimba Ngoy…) et pire encore, le Baba n’a jamais préparé , comme tous les politiciens congolais, un dauphin.
Déplumé de ses ailes de manière inattendue, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza riche de ses 80 ans pourrait jouer un rôle important dans les coulisses des jeunes politiciens.
_ »Baba Kyungu wa Kumwanza nous a trop parlé d’alternance.Nous espérons qu’il vient de vivre la vraie alternance à tous les niveaux. Il doit bien se féliciter pour son combat.Bravo à lui bien que candidat malheureux.Que vive l’alternance en RDC. »_ a dit un analyste politique.
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