Depuis la déchéance du bureau Mabunda par les députés nationaux et l’installation du bureau d’âge, devenu bureau provisoire, la démocratie parlementaire est en perte de vitesses dans notre pays.
Se cachant derrière l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui donnait mandat à ce bureau d’âge non seulement d’assumer les affaires courantes mais surtout d’organiser les élections du bureau définitif, rien ne semble marcher à l’assemblée nationale considérée par ailleurs comme le lieu de la démocratie.
Les mêmes personnes ayant conseillé Joseph Désire Mobutu, Président du Zaïre s’étaient transformés en Kabilistes père et fils et sont encore les mêmes qui conseillent l’actuel Président de la République.
Le même arrêt 1453 1463 1464 de la Cour Constitutionnelle sur demande du bureau en interprétation de l’article 101 alinéa 4 donnant au bureau Mboso sur la requalification de la majorité est interprété des différentes manières.
Pour demander aux députés de rejoindre la nouvelle coalition dénommée Union Sacrée, le bureau d’âge a demandé non seulement aux regroupements politiques mais aux députés à titre particulier de se prononcer alors que pour déposer sa candidature le bureau d’âge exige que seuls les partis politiques et regroupements doiventprésenter les candidats. Qui trompe qui et pourquoi vouloir une chose et son contraire à la fois.
Pour satisfaire à leurs intérêts égoïstes, le bureau Mboso s’est doté d’un pouvoir qui ne lui revient pas dans notre constitution encore moins dans le règlement intérieur de la chambre basse.
Ayant pour mission principale, l’organisation des élections du bureau définitif, le bureau d’âge s’est transformé en une forme de coterie bafouant les lois de la République.
D’autres dossiers étant passés, nous nous arrêterons sur sa principale mission lui dévolue par la constitution ; l’organisation des élections du bureau définitif. Sur cette question, il faut être des mèches avec ce bureau pour figurer sur la liste définitive affichée par la commission chargée d’étudier les dossiers de candidats après dépôt.
En passant par l’assemblée nationale, on se croirait dans une campagne électorale alors que tous les candidats sérieux à cette élection ont été débarqués par le bureau Mboso afin de s’assurer de leur élection et ce, en violations des règles de jeu démocratique qui nous a toujours caractérisé a déploré l’un des candidats au poste du Questeur du bureau définitif, l’honorable Mathieu Kasunka wa Banza, un des meilleurs élus de Lubumbashi.
Pour lui, cette élection est déjà entachée des fraudes qui ont commencé au dépôt et traitement des candidatures.
Nous sommes dans un tournant majeur de l’histoire politique de notre pays, qui demande à ce que les acquis démocratiques soient pérennisés pour sauver le pays contre les anti- valeurs et notre chambre devrait prêcher par un bon exemple.
Pour Mathieu Kasunka, on ne corrige pas une erreur par une autre. Nous sommes élus du peuple auprès de qui nous avons eu le mandat et toutes nos actions devraient mettre au centre ce même peuple.
Il sied de signaler que l’élection du bureau définitif à l’assemblée nationale aura lieu demain à la chambre basse du parlement mais sur fond de crise et mécontentement. L’opinion quand elle se demande même ce que sera ce bureau qui reprend quelqu’un qui a été déchu par les députés nationaux et un président du bureau d’âge qui a géré l’ assemblée nationale comme sa propre boutique.
La démocratie quand à elle, a des règles qui s’imposent à tous mais qui sont jetées aujourd’hui afin de laisser place aux humeurs et sentiments.
nzadinews.net
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