Les tueries de Malemba-Nkulu inquiète au plus haut niveau l’ensemble du pays.
Les images atroces et des scènes horribles largement relayées sur les réseaux font froid aux yeux.
Originaire du Grand Katanga, le Candidat n°3 à l’élection présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe, a exprimé son amertume face à cette situation désastreuse.
«Toute vie humaine est sacrée. Je suis révolté par les évènements qui se déroulent à Malemba Nkulu. Ces images d’horreurs sont insoutenables», a-t-il réagi.
Dans la foulée, le Président d’Ensemble pour la République charge le gouvernement congolais qui a «lamentablement échoué» dans sa mission principale de garantir à la population la sécurité.
«Faute de maintenir l’autorité de l’Etat, les pouvoirs publics doivent assumer leur pleine et entière responsabilité dans cette tragédie qui endeuille la nation», a écrit Moïse Katumbi Chapwe.
Ainsi, l’ancien Gouverneur du Katanga préconise la prise en charge des victimes par le gouvernement mais aussi des poursuites judiciaires contre les commanditaires de ces actes criminels et barbares.
«Il est important de sauvegarder notre vivre ensemble. Les blessés doivent être soignés et les victimes secourues. Les responsables doivent être identifiés, poursuivis et sanctionnés de la manière la plus exemplaire», a fait savoir Moïse Katumbi.
Des tensions ont secoué Malemba-Nkulu ces derniers jours. Des groupes de jeunes auraient ciblé des ressortissants de la région du Kasai, initiant ainsi une spirale de violence, selon des informations recueillies par des sources locales.
L’incident initial, survenu samedi dernier, impliquait un différend entre un conducteur de moto-taxi et ses deux passagers, se soldant par la mort du chauffeur. La réaction brutale de certains habitants a déclenché l’incendie de maisons appartenant à des Kasaiens. Les jours suivants ont été marqués par une tension croissante, entraînant au moins trois décès et l’agression de deux policiers, rapportent divers témoins.
Cet épisode de violence survient dans un contexte déjà troublé par l’activité de diverses milices locales, impliquées dans cette escalade. Les retombées de ces tensions commencent à se faire sentir dans les zones environnantes.
Parallèlement, des vidéos appelant au départ des Kasaiens, principalement du Haut-Katanga, ont émergé sur les réseaux sociaux. Ces récents événements, survenant à moins d’une semaine du début de la campagne électorale, suscitent des inquiétudes quant à une possible escalade des violences dans la région.
Daniel Kambowa/nzadinews.net
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