Manono : regain de l’insécurité, la révocation des fonctionnaires “contre-performants” exigée

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Dès lundi 12 septembre prochain, les autorités administratives de Manono (au Tanganyika) risquent de ne pas avoir accès à leurs bureaux.
Ceci est une annonce contenue dans la récente lettre de la synergie des forces vives de Manono.
Les structures citoyennes déclarent en avoir marre de subir de plein fouet la crise sécuritaire dans ce territoire.
Selon cette synergie, depuis fin juin jusqu’au mois de septembre, la population de Manono continue de croupir dans la tourmente des actes odieux et toujours aucune indication sur l’identité des auteurs.
À travers une lettre adressée à la gouverneure du Tanganyika Julie Ngungwa Mwayuma, les militants des droits humains fustigent l’absence de résultat de la part de la première citoyenne de la province, au regard de la spirale de la violence qui affecte leur zone ; alors que par le passé, dans un mémorandum, ils exigeaient des solutions idoines en prenant le mal à la racine.
La nouvelle adresse des organisations de la société civile adopte un ton poignant à l’égard des dirigeants. Dans cette correspondance signée le 06 septembre et rendue publique le 07 septembre, les militants déroulent différents cas de braquage armés, des tueries dont les enquêtes ne sont toujours pas bouclées, le vol d’un fusil d’entre les mains d’un policier et des capitaux emportés.
Les organisations de la société civile préconisent sans aucun détour que la patrouille civile se substitue à la patrouille mixte des forces de l’ordre et combattantes.
Dans cette lettre qui fait déjà le tour sur les médias sociaux , il est exigé en substance : « Dès ce lundi 12 septembre aucune autorité administrative n’accédera à son office, jusqu’à votre arrivée ; dès mercredi 07 Septembre que la patrouille soit suspendue.Tous les jeunes de Manono doivent faire la patrouille pour leur propre sécurité dès la nuit de mercredi jusqu’à l’arrivée de l’autorité provinciale car la sécurité est une affaire de tout le monde. La PNC veillera au maintien de l’ordre public car il n’y a pas d’opposition contre l’Etat , mais refus d’individus incompétents et complices qui représentent l’autorité de l’État », peut-on lire.

Plusieurs commentataires se demandent ce que peut être la réaction de la gouverneure Julie Ngungwa malmenée par une pression populaire qui ne tarie pas à Manono.
Doit-elle accepter de relever certains fonctionnaires jugés contre-performants de leurs postes, pour assouvir la soif des citoyens ou doit-elle tout simplement repenser la stratégie de sécurisation avec ses experts ? Ou encore les deux à la fois ?
Ildephonse Wilondja/nzadinews.net

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