Ambiance électrique à Kalemie, les forces de maintien de l’ordre et les forces combattantes ont réprimé ce 13 juillet le mouvement de protestation de la coalition politique Lamuka et du parti Ensemble pour la République de l’opposant Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga.
Les sympathisants et partisans de l’opposition se sont convenu de battre le pavé pour refuser les propositions de lois des députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata; mais également pour dénoncer l’entérinement de Ronsard Malonda à la présidence de la commission électorale par l’assemblée nationale.
Une matière qui crée un climat de clivage des opinions dans la classe politique et sociale de la RDC en général et de Kalemie en particulier.
Depuis un certain temps au Tanganyika, les voix anti-Malonda et anti-lois Minaku-Sakata se lèvent. Ceux-ci sont des dossiers qui éclaboussent une fois de plus le visage du FCC accusé sans ambiguïté par ses rivaux politiques de machiner quelque chose (dans ces affaires) afin de tirer les ficelles.
Ce 13 juillet, on a constaté un déploiement inhabituel des troupes policières et militaires sur les grandes artères de la ville portuaire de Kalemie, la veille du jour de la manifestation, tard dans les heures vespérales. Objectif affiché : étouffer tout rassemblement.
Toutefois le domicile de Kabongo Boniface, député national invalidé et un des ténors de l’opposition du Tanganyika, a été assiégé par les forces de l’ordre le lundi matin pour l’empêcher de sortir de chez lui.
Mais lui et ses associés ont réussi à contourner la vigilance de la police et sont allés pour lire leur mémorandum à la Monusco et l’assemblée provinciale.
En effet, on apprend aussi que la police a séquestré 6 manifestants. Des blessés sont aussi comptabilisés parmi les protestataires, dont certains seraient admis dans les centres hospitaliers.
Quelques journalistes, par ailleurs, ont été victimes d’agression policière brutale et certains ont vu leurs matériels de travail être confisqués par les forces de maintien de l’ordre.
D’autres ont tenu à dénoncer ces attaques pour attirer l’attention sur les atteintes à la liberté de la presse ce 13 juillet à Kalemie.
Interrogé par nzadinews.net, le député national Jean Manda Kansabala traite de cavalière la désignation de Ronsard Malonda.
«Vous savez la conséquence si celui-là devient président de la CENI? Ça va être la catastrophe, ça va être encore la nomination des députés au lieu que ça soit la volonté de la population…et c’est tout ça nous sommes en train de dénoncer. Nous voulons que la population se mette débout, qu’on puisse enfreindre ces actions-là malveillantes et qu’on arrive en 2023 avec les gens que la population aime.» conclut l’ancien questeur de l’assemblée provinciale du Katanga.
Ildephonse WILONDJA/nzadinews.net
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