Un communiqué de l’hôtel de ville de Kalemie vient de susciter des réactions vives des pêcheurs traditionnels à la plage Kamkolobondo situé dans un vieux quartier des pêcheurs.
Dans son communiqué, Madame le maire de la ville intérimaire demande aux propriétaires des vielles pirogues en abandon sur le petit port de pêche à Kamkolobondo et à Lukuga de pouvoir les retirer sous prétexte qu’elles bloquent le plan d’aménagement de ces plages.
Les pêcheurs traditionnels trouvent cette décision inopportune et dénoncent une astuce pour procéder à leur déguerpissement en douce, sur cet endroit littoral.
« Nous apprenons que c’est toutes les pirogues en panne et celles en processus de fabrication qui sont visées par la mesure. Nous n’avons pas un autre endroit pour les placer. Nous sommes censés les abriter ici pour la surveillance en cas de vent violent. » s’offusque un des pêcheurs.
Désemparés, ces chercheurs des ressources halieutiques parlent d’une mesure radicale qui aurait des lourdes conséquences sur leur train de vie, alors qu’ils veulent vivre de ce métier.
Aksante Simon vit de la pêche depuis plusieurs années. Ses propos font état de la catastrophe naturelle qui venait tout récemment de frapper de plein fouet son avenue située sur la côte du lac Tanganyika.
« L’Etat s’en fout complètement de nos difficultés. Nous avons perdu beaucoup de nos habitations cette année à cause de l’avancée du lac, dont l’une des causes se trouve être l’exploitation abusive du sable. Et l’Etat continue à être permissif quand à ce. Et aujourd’hui l’État vient avec l’histoire des pirogues après tout ce que nous avons enduré! C’est incompréhensible. » regrette Aksante Simon.
Il demande par contre à l’hotel de ville de passer l’éponge sur sa mesure et de penser à autre chose.
Guidé par un soucis d’apaisement, Alexis KATEMPA, député provincial au Tanganyika, est allé recueillir les doléances de pêcheurs. Ce dernier a réagi en promettant à ses concitoyens de régler cette divergence avec la mairie.
Interrogé par nzadinews.net ce député de l’opposition martèle que ladite mesure est impossible à appliquer, car le pêcheur doit vivre à côté de sa pirogue pour répondre à toute éventualité. Dans sa brève déclaration, le président fédéral de l’unadef estime que « Quand on prend des décisions, il faut bien réfléchir sur les 7 conséquences ».
Celui-ci réclame du bon sens de la part de l’autorité urbaine.
Tout ceci mis à part, il faut noter que nombreux sont ceux qui se demandent bel et bien ce qui se trame derrière cette nouvelle décision de l’hôtel de ville, tout en écartant pas l’hypothèse que Kamkolobondo soit un milieux à problème d’ordre sécuritaire.
Toutes les zones d’ombre au sujet de ce dossier se dissiperont dans les prochains horizons…
Ildephonse Wilondja/ nzadinews.net
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