IXèmes Jeux de la Francophonie/Scandale et outrage au chef de l’État : Didier Tshiyoyo s’oppose à la mise en application de l’ordonnance présidentielle

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La RDC organise les IXèmes jeux de la Francophonie.
Prévus pour 2021, ceux-ci ont été repoussés en 2022, en raison de la Covid-19.
Pour rattraper, le retard criant observé dans les préparatifs, le président de la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a nommé le 14 février dernier par ordonnance un Haut Représentant du président de la République en la personne de Didier Tshiyoyo Mbuyi mais aussi un Directeur National de ces jeux, Joe Nkoï Kimpoke Lolonga (2mars 2021).

Alors que tous les yeux des francophones du monde sont braqués sur Kinshasa et que le chef de l’État s’attend au lancement effectif des préparatifs, son Haut Représentant semble se livrer à une guerre de positionnement sans fondement.
Pire, Didier Tshiyoyo Mbuyi outrage le chef de l’État en marchant sur ses prescrits de plein gré.
Le Haut Représentant refuse de mettre en application à la lettre l’ordonnance présidentielle du mardi 2 mars 2021 ou mieux il se plaît à remettre en cause délibérément l’ordonnance présidentielle nommant le Comité directeur près le Comité National des IXèmes Jeux de la Francophonie.

Mobile de la réaction du Directeur National du Comité National des IXèmes Jeux de la Francophonie, CNJF, qui l’a fait savoir au Directeur de cabinet du président de la République à travers une correspondance datée du 19 Mars dernier ; le chef de l’État étant mis en ampliation ainsi que le Directeur du Cabinet Adjoint du Président de la République chargé des questions Juridiques, Politiques et Administratives et celui chargé des infrastructures, ressources minières et hydrocarbures, énergie et technologie de l’information et de la communication.

Reconnaissant envers le chef de l’État pour sa nomination, Joe Nkoi K. Lolonga rappelle l’esprit de l’ordonnance n°21/004 du 14 février 2021 portant création, organisation et fonctionnement d’un service spécialisé au sein du cabinet du Président de la République dénommé «Comité National des IXème jeux de la francophonie», une ordonnance portant création du CNJF.
En son article 7 relatif à la composition de la Direction Nationale des 9e jeux de la Francophonie, il y est prévu que la Direction Nationale des Jeux est composée d’un Directeur National des Jeux, en l’occurrence Mr Nkoi Kimpoke Lolonga, épaulé par 6 adjoints dont 3 femmes.

Lors de la prise des fonctions du Directeur National, le 5 mars 2021, le Haut représentant du Président de la République Didier Tshiyoyo Mbuyi a pris sur lui de lui présenter au staff présent. Et le 8 mars 2021, il s’est tenu une première réunion tendant à brosser le plan d’action de l’organisation des Jeux.

De cette réunion, plusieurs observations y découlent entre autre la désignation sans concertation des présidents des commissions. Une entorse allant à l’encontre de l’article 10 de l’ordonnance portant création du CNJF qui stipule que «Chaque commission est dirigée par un Président…désignés par le Directeur National après concertation avec le Président du Comité National des Jeux»

Le Haut Représentant, usant à tort son pouvoir, a empêché à certaines personnes nommées par ordonnance présidentielle d’avoir accès à leurs bureaux exigeant leurs notifications. Les Directeurs Nationaux Adjoints Diana Tula, Tabuley Yvette Inangoy et Babinda Kayidi en sont des exemples.

« A ce jour, seuls les Directeurs Nationaux Adjoints Victoria Bilonda, Zénon Kabamba et Bwaya Sadila Dixon ont pris leurs fonctions en l’absence tant décriée de toute notification. » souligne Lolonga dans sa correspondance adressée au Dircab de Fatshi.

Et bien avant de rédiger cette lettre, il a tenu le mercredi 17 mars 2021 une conférence de presse en vue de faire connaître à l’opinion nationale les membres de la Direction Nationale des Jeux de la Francophonie.

Au-delà de toutes ces transgressions, Didier Tshitoyo Mbuyi, renchérit Lolonga, se livre à la violation flagrante de la Loi.

« Lors de notre dernière réunion tenue le 15 mars 2021, au mépris de la loi et foulant au pied l’ordonnance présidentielle me nommant, Mr Didier Tshiyoyo me fera part de son désir de me permuter au poste de Directeur national adjoint en charge des sports et santé, en lieu et place de Mr Zénon Kabamba Kasongo, afin que ce dernier occupe le poste de Directeur national, poste qui est présentement le mien. Or, l’art 7 de l’ordonnance précitée stipule que le Directeur National des Jeux et tous les Directeurs Nationaux Adjoints sont nommés, et le cas échéant, relevés de leurs fonctions par Ordonnance du Président de la République, fait savoir le Directeur National du CNJF dans sa correspondance.

Comme si cela ne suffisait pas, le Haut Représentant instaure l’anarchie sans aucun respect des injonctions verbales du président de la République. Il se permet de refuser l’accès à un autre nommé par ordonnance présidentielle comme lui.

« En plus de cela , en date du 17 mars 2021,à mon retour de ma pause , je me suis vu refuser l’accès à l’immeuble du Comité National des jeux de la Francophonie par les policiers chargés de la sécurité du bâtiment sur instruction de Monsieur Le Haut Représentant, Monsieur Didier Tshiyoyo Mbuyi » renseigne l’auteur de la correspondance.
Méconnaissance des règles ou défi au garant de la constitution ?
Pour Joe Lolonga, il constate qu’il s’agit d’un mépris de la loi affiché par Didier Tshiyoyo

Ce dernier dans sa comédie de mauvais goût contredit pour la nième fois l’ordonnance présidentielle en mettant en place un comité provisoire en violation une fois de plus de la loi en date du 18 mars 2021 où il a nommé personnellement plusieurs membres de l’équipe sortante afin de remplacer l’actuelle Direction Nationale.

Prônant , comme Félix Antoine Tshisekedi le respect des textes et privilégiant la voie administrative , Nkoï Kimpoke Lolonga Directeur National des Jeux requiert la particulière attention du Directeur de Cabinet du Président de la République à qui il sollicite une implication afin de faire respecter l’Ordonnance régissant le fonctionnement du Comité National des Jeux de la Francophonie , à laquelle ils sont par ailleurs soumis.

Le Directeur National du CNJF rappelle qu’il y a urgence vu le peu de temps imparti à la RDC et au vu du retard que ces dysfonctionnements causent à la réalisation des obligations contenues dans le cahier des charges, la République court le risque de ne pas pouvoir respecter les engagements pris quant à la tenue de ces Jeux dans les délais.

Il est urgent que le Directeur de Cabinet du président Félix Antoine Tshisekedi prenne à bras le corps ce dossier afin de mettre fin au désordre orchestré par le Haut Représentant du chef de l’État aux IXèmes jeux de la Francophonie.
Son recadrage s’avère imminent pour qu’il mette la RDC avant tout au lieu de se livrer à une guerre où lui seul connaît les tenants et les aboutissants.

Shashu Yenga/nzadinews.net

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