La population locale de Manono s’alarme contre une justice à double vitesse depuis un certain temps. Ces neuf dernières heures, son ras-le-bol s’est intensifié.
Dans ce territoire, le ton s’est endurci contre Jacques KAHINDO, chef du parquet, traité de partial, de détourneur et d’inefficace dans l’exercice de son devoir. La population l’a aussi catalogué comme bouclier de malfaiteurs.
Depuis le 27 décembre passé, il lui a été demandé à cause du manque de résultats, de ne plus être au volant de l’appareil judiciaire de Manono et de rester consigné à sa résidence alors qu’il y sortait constamment, bien au contraire, pour aller prester. Ce qui, à certaines vues, est considéré comme un « mépris total » selon notre source.
Furieuse, la « communauté », à travers la société civile a formulé le vœu du transfert de Jacques KAHINDO vers Kalemie ou ailleurs.
Celui-ci ne voit qu’une seule chose: une manœuvre et une conspiration tribale, orchestrée contre lui. Il crie à une attaque contre les non-originaires.
Selon l’abbé Moïse KILUBA [coordonnateur de la société civile force vive de Manono] joint au téléphone par nzadinews.net, « Manono est un milieu cosmopolite, tout le monde est le bienvenu. »
Il explique que « cette affaire suscite de l’énervement populaire. Le chef de parquet de Manono n’a exercé son pouvoir que pour ses intérêts propres et non pour les intérêts de la société, comme le prévoit son statut ».
La même source renseigne que ce jour-là, le 03 janvier, un mouvement suspect a été signalé vers 21 heures autour du domicile de Valery NKUMWIMBA [coordonnateur de la nouvelle société civile]. Présence des militaires armés. Situation similaire observée chez le directeur de la radio trait d’union de Manono [RTU] et chez un jeune, préfet d’une école membre de la société civile. L’on soupçonne que ça puisse avoir des liens avec le scandale du chef de parquet.
Ce matin 06 janvier, les activités ont été paralysées parce que la population était déterminée à lancer l’opération de retrouver Jacques KAHINDO où qu’il soit afin de le déposer bon gré mal gré à l’aérodrome dans le but qu’il prenne son avion.
C’est juste après, que l’A.T. [Administrateur du Territoire] va confirmer le départ du procureur de Manono depuis ce 5 janvier vers une destination inconnue.
Ildephonse WILONDJA/nzadinews.net
Views: 275
+ There are no comments
Add yours