Tanganyika/ Manono : risque de chute de rendement agricole.

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A Manono, les tubercules de manioc, carotte, et autres racines alimentaires, présentent des allures symptomatiques pathologiques.
Ce qui inquiète de plus en plus les paysans du territoire susmentionné.
Les plantes
de manioc et d’autres racines n’atteignent pas la maturité. Ils pourrissent dans les champs.
Les cultivateurs sont presque convaincus qu’il s’agit d’une maladie qui rend ces racines impropres à la consommation. Plusieurs fermes agricoles connaissent ce problème à Manono. Le manioc à titre d’exemple constitue la base de l’alimentation dans plusieurs villages. Sûrement cette catastrophe sanitaire va causer la diminution des revenus des agriculteurs. Les rendements des champs vont baisser.

L’inspecteur du service de l’agriculture de Manono affirme avoir déjà alerté la hiérarchie. Il sollicite le déploiement sur place des experts agronomes pour procéder à l’étude de ce phénomène.

Le professeur Jules Nkulu de l’Université de Lubumbashi au département de l’économie agricole, en séjour à Kalemie, explique ce phénomène inhabituel qui touche les champs dans ce coin de la RDC:

« Au regard de la saison, ça doit être un problème de sol. Lorsque vous avez un sol suffisamment engorgés d’eau et lorsque vous avez des tubercules et que le sol n’est pas suffisamment drainé, cela conduit à des cas de pourriture. En cas d’inondation, il s’git des maladies cryptogamiques liées aux champignons. Ces fungi empêchent les tubercules de respirer à cause de l’abondance des eaux. » explique t-il.

Le professeur donne une piste de solution palliative.

« Ce qu’il faut c’est drainer suffisamment pour dégager, baisser le niveau des eaux. Et là, on peut tant soit peu sauver ces genres de culture. Il faut drainer parce qu’en installant de drain on arrive à baisser le niveau des eaux et si on baisse les eaux, les tubercules deviennent un peu plus au-dessus du niveau de l’eau. Et là dans une plus grande mesure, vous sauvez ces tubercules. » ajoute le professeur Nkulu.

Il conclut par un conseil d’expert aux agriculteurs et une suggestion à l’état.

« Il faut bien choisir un terrain moins susceptible aux inondations et installer les essences forestières qui pompent suffisamment d’eau comme c’est le cas avec les eucalyptus. L’Etat doit mettre de l’ordre dans l’affectation des zones de production agricoles. » finit l’agroéconomiste.

Ildephonse Wilondja/nzadinews.net

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