Que demande la base de Limete sur les élections sénatoriales ?
Voilà la grande question que se pose plus d’un analyste adulé en rapport avec la reaction des sympathisants de l’Union des Démocrates pour le Progrès Social, UDPS, appelés communement « Base » lorsqu’on sait que les résultats des sénatoriales n’est que suite logique des retombées des législatives du 30 décembre.
L’on se rappellera que bon nombre des membres de la « Base » se sont livrés au jeu d’élire le président que les députés.
Ainsi pour eux, la bataille était présidentielle que législative.
Une erreur qui leur coûte chère.
Rattrappée par la réalité la « Base » regrette de n’avoir pas bien été informée sur les notions de la « réelle politique ».
Les élections doivent être remportées autant aux législatives qu’à la présidentielle pour être sûr d’avoir le vrai pouvoir.
Et Lamuka dont les députés n’ont pas voté leurs candidats sénateurs va se retirer des institutions ou pas ?
C’est surprenant que la vérité des sénatoriales ne soient pas réclamée dans le Haut-Katanga.
_*Le vrai problème est plutôt du type d’homme politique congolais sans distinction des familles politiques.*_ répète Me Mbiya.
Les grands corrupteurs des députés provinciaux en 2007 et pendant toute la législature sont bien identifiés.
Les premiers à dénoncer la corruption des députés provinciaux par les candidats sénateurs sont des cadres FCC, dont Luzolo Bambi, pas des opposants de CACH ni LAMUKA.
Des grands noms, ont par la suite désisté aux élections sénatoriales pour la même raison.
Katebe Katoto, Justin Bitakwira, Mabi Mulumba, Eve Bazaiba, Nazem Nazembe, Luzolo Bambi, Peter Kazadi, Vidié Tshimanga… pour ne citer que ceux-ci ont évité la voix de la corruption pour une place au sénat.
D’autres, sûrs de leurs stratégies, sont allés jusqu’au bout. Des perdants aux élections sénatoriales qui ont osé. Le cas de Bruno Tshibala, Roger Lumbala, Thomas Luhaka, Basile Olongo, Kiziamina Kibila,Roger Nsingi Mbemba, Gabriel Mokia, Lambert Matuku (PALU), Sonia Lukusa (Palu), Jean-Pierre Kambila (PPRD) ou encore Théodore Mugalu (PPRD).
_*La Société Civile doit se lever sans stigmatisation pour lancer une croisade anti-corruption sans parti pris si on veut le changement, sans se focaliser sur un regroupement politique parce que les sénatoriales ont démontré que tous sont corrupteurs et corruptibles.*_ conclut Me Mbiya, activiste de la société civile.
En attendant, les combattants de l’UDPS continuent à faire entendre à qui le veut que la base n’est pas corruptible comme ses représentants.
Les conséquences du mécontentement sont palpables et légions de Kinshasa à Kasumbalesa (pneus brûlés, routes barrées)
en passant par MBUJI-MAYI.
_*Le dérapage de la « Base » reste condamnable bien que la protestation soit fondée.Il fallait dès le début comprendre pourquoi Feu Étienne Tshisekedi avait exigé que les élections devaient commencer par la base et non le sommet*_ déclare M.Tshisuku un manifestant.
Ambrazza Pedro
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