Tribune : Un an comme Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin Kabuya entre gestion du parti, couacs internes et loyauté envers Fatshi.

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Par Gaston KISANGA

Le samedi 18 mai 2019, un nouveau vent semblait souffler au sein de l’UDPS. Sur une décision prise par Jean-Marc Kabund, le président a.i du parti, Augustin Kabuya venait d’être nommé Secrétaire Général du vieux parti politique.

Que retenir donc du bilan de sa première année en tant que deuxième personnalité de ce parti de masse?

De prime à bord, il est important de souligner que Kabuya fait actuellement parti de ceux qui chuchotent à l’oreille du Président Félix Tshisekedi.
Sa loyauté ainsi que da détermination ont joué un rôle de première main pour l’élévation de Fatshi comme cinquième Président de la RDC quand Kabuya et la base avaient rejetté l’accord signé par les ténors de l’opposition à Génève ayant désigné Martin Fayulu comme leur candidat commun à la présidentielle de 2018.
Outre ce geste qui avait été applaudi par des chansons de gloire à Limete, Kabuya Tshilumba, en sa qualité de SG du parti a été à la base de plusieurs mécontentements dans son règne surtout en ce qui concerne le plan interne.

Kabund-Kabuya, le duo diviseur!

Violations des textes du parti, nominations en cascades, promesses irréalisables, ainsi que la prise en otage de la Gestion du parti, sont entre autres les « crimes » que l’on reproche au duo Jean Marc Kabund et Augustin Kabuya, respectivement Président ad intérim et Secrétaire Général de l’UDPS.
Cette prise en otage, que dénoncent jour et nuit certains cadres du parti qui se sont rebellés de leurs chefs qu’ils qualifient de tous les mots, a poussé ces derniers à se désolidariser de ce duo et d’autres ont été refroidis par des suspensions ou encore des révocations, allusion faite à Paul Tshimbulu, ancien porte-parole du parti, mis à l’écart pour avoir désobéï au mot d’ordre donné par Kabund sur l’affaire qui oppose Kamerhe et la justice congolaise.
Outre Tshilumbu, Jacquemin Shabani et tant d’autres poids lourds de l’UDPS se sont vu être révoqués de leurs fonctions au sein du parti. Le parti se vide du jour le jour. Ce qui est d’ailleurs une mauvaise nouvelle pour Félix Tshisekedi qui, vivant entre les critiques de l’opposition et l’amour hypocrite de ses alliés du FCC, a besoin d’un parti politique solide et bien implanté dans la perspective des futures élections.

Quid du crédo « le peuple d’abord »?

Près de 37 ans de lutte pour un Etat dit de droit, l’UDPS qui est déjà dans les affaires n’a visiblement pas encore satisfait les coeurs des combattants qui constituent la force de cette famille politique.
Sous les arbres de la 11ème rue de Limete, des rassemblements des jeunes combattants affamés seraient impatients de vivre enfin la matérialisation de leur crédo historique « le peuple d’abord », un principe qui met l’homme au centre pour ne pas dire en premier lieu dans les bénéfices de la gestion du pays dont l’occtroi d’emplois aux jeunes toutes tendances confondues.
A voir comment vont les choses, ce slogan est encore loin d’être vécu d’autant plus que des promesses faites démeurent jusqu’à ce jour irréalisables.
Du moins, dans la constitution des cabinets ministériels, 70% des postes ont été réservés aux combattants du parti.
En dépit de cela, la popularité de Kabund et Kabuya reste toujours au top. D’où ils ont encore intérêt à bien revoir les choses et gagner davantage la confiance de la base sinon…

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