Administration publique/nomination des secrétaires généraux : “La ministre Yollande Ebongo Bosongo a agit selon les normes légales.”, Barthélemy Okito.

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Yolande EBONGO. Min/fonction publique

Le ministère de la fonction publique que dirige des mains de maître Mme Yollande Ebongo a rendu public le vendredi 24 avril dernier la nouvelle mise en place des secrétaires généraux de l’administration publique.

Une mise en place salvatrice aux yeux de nombreux fonctionnaires de l’état qui trouve que Son Excellence Ebongo Bosongo a agit en responsable d’état et dans la limite de ses prérogatives de ministre ayant en charge la Fonction publique.

“Son arrêté est salutaire. Les secrétaires généraux étaient devenus des petits rois intouchables.” lâche Tshiwenu, un chef de division.

“Seuls les ignorants peuvent émettre des critiques négatives au sein de l’opinion. L’affectation n’est pas une invention de la ministre Ebongo Bosongo surtout qu’elle n’est pas la première personne ministre de la Fonction publique à procéder à la mise en place et affectation des secrétaires généraux. Les politiciens et profanes doivent apprendre lorsqu’ils ne maîtrisent rien sur un dossier au lieu d’exposer leurs lacunes.” largue sèchement Sébastien KIMIMBA, assistant à un secrétariat général.

Barthélémy Okito, doyen et président de l’Association des Secrétaires généraux actifs, saisi par cette incompréhension et interprétation erronée sur le dossier, explique le processus à l’origine de ces mouvements au sommet de l’Administration publique.

Prenant la place d’un enseignant, Barthelemy Okito, en des mots faciles et simples, éclaire l’opinion publique quant à la promulgation de la nouvelle loi portant statut des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Jadis, dit-il, ses compaires étaient nommés par le Président de la République et affectés par le ministre ayant dans ses attributions la Fonction publique.
Cette loi stipulait qu’avant d’accéder à tous les postes de commandement, il fallait passer par un concours.

Les quelques “problèmes” que les mauvaises langues critiquent dans cet arrêté sont ainsi résolus par des dispositions prises antérieurement souligne le doyen Okito.
Ici-bas, les soit disant fausses notes évoquées par les profanes sont éclaircies.

1° Fausse inquiétude

Nomination des SG non repris dans les deux ordonnances de décembre 2018. Ces deux actes avaient été pris après le test organisé en septembre 2018 par un cabinet privé (CADICEC) en faveur de directeur et SG a.i de l’administration publique. Ceux qui étaient classés en ordre utile ont été promus et nommés SG par ordonnance présidentielle.

Réponse :

Alors ministre de la Fonction Publique, Michel Bongongo avait transmis, en interprétation auprès des organes judiciaires, les dispositions sur la désignation des secrétaires généraux.
Le Conseil d’Etat avait pris un arrêté en interprétation pour autoriser le ministre Bongongo d’organiser un concours. C’est ainsi que le ministre a confié à CADICEC l’organisation du concours de recrutement des secrétaires généraux retrace le doyen des SG actifs.

Barthélémy OKITO SG ESU

Barthélemy Okito met en exergue deux faits qui ressortent de cet arrêté.
Le premier : Sur les 13 anciens SG, 10 ont été affectés.
Le second: sur les 72 SG issus du concours, 43 ont été affectés. Conclusion: sur les 85 SG, 32 restent sur le banc de touche en attente d’une éventuelle affectation.

2° Fausse inquiétude

Manque de prise en compte du critère du domaine de prédilection des nommés. Ceux qui ont gravé les échelons dans un ministère devraient être placés au sommet de l’administration puis qu’un SG est un technicien du ministère. On ne place pas un électricien à la santé encore moins un pédagogue à l’agriculture.

Réponse :

Ce concours a connu la participation de 312 personnes dont une est morte.
A son terme, les 72 premiers lauréats ont été nommés comme secrétaires généraux dans deux ordonnances prises par l’ancien Président Joseph Kabila.

«Après le concours, le Président Kabila a signé deux ordonnances. La première nommait 47 secrétaires généraux et la seconde 25. Les anciens secrétaires généraux, au nombre de 13, hormis les décès, avaient aussi leur ordonnance» précise le SG Okito.

Aussi cette mise en place est venue retourner la plupart des Secrétaires généraux dans leur domaine contrairement à la précédente mise en place qui était plus politique que technique.

3° Fausse accusation
Népotisme et clientélisme

Réponse :

«Après nomination, c’est l’ancien ministre de la Fonction publique, Michel Bongongo, qui avait le pouvoir d’affecter les SG, celui de nomination étant dévolu au seul Président de la République. Malheureusement pour lui, le moment où il affectait, a coïncidé avec la prise des fonctions du Président Félix Tshisekedi. Par le biais de son Directeur de cabinet, le Chef de l’Etat a instruit au ministre Bongongo de surseoir toutes les mises en place et affectations. Il a même laissé entendre qu’il allait annuler ces ordonnances» éclaircie encore Barthélemy Okito, affecté par le même arrêté au secrétariat général de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU).
A ceux qui crient à des manipulations politiciennes, Barthélémy Okito a donné une réponse claire : «Il n’y a pas eu d’intrusion politique. Tous sont fonctionnaires et ont été nommés à ce titre».

4°Inquiétude erronée

Excès de zèle. Quand le président ordonne, le ministre de la fonction publique notifie et affecte tout simplement par une lettre de notification et une commission d’affectation, il ne prend pas un arrêté.

Réponse :

Après vérification de l’existence réelle de l’arrêt du Conseil d’Etat et de l’organisation du concours de recrutement, le Président Félix Tshisekedi, «en homme de paix et défenseur acharné de la cohésion nationale», a laissé courir les ordonnances signées par son prédécesseur, autorisant, par ricochet, son ministre de la Fonction publique de s’y référer pour procéder aux récentes affectations et mises en place.

«A sa venue à la tête de la Fonction publique, la ministre Ebongo Bosongo s’est retrouvée devant 6 dossiers dont celui relatif à la mise en place des secrétaires généraux. Elle a commencé par harmoniser avec la Présidence de la République puis avec la Primature avant finalement de prendre son arrêté» explicite le SG Okito.

Il est clair que Barthélemy Okito a expliqué sans detour le processus à l’origine des affectations opérées par la ministre Ebongo.
Le débat est clos…

Fatshi/nzadinews.net

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