Tribune : Quelles leçons tirées après l’arrêt de la Cour Constitutionnelle? Par Jean-Claude KAZEMBE Musonda

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La cour constitutionnelle a coupé cours à la polémique politicienne et l’imbroglio dû à l’interprétation de certains articles de la constitution quant aux actes posés par tel ou tel autre.

Des décisions prises par la Haute Cour, il est important de retenir que :

  1. Il n’y a ni gagnant ni perdant.
    C’est le Congo qui gagne, c’est la stabilité et la sérénité qui reviennent dans la communauté congolaise.
  2. Le Peuple doit croire dans ses dirigeants. L’état d’urgence proclamé par le Président de la République n’avait nullement l’intention d’outrager le Parlement, mais il était motivé par le souci de protéger les vies des congolais.
  3. Ce que la Constitution n’avait pas prévu, c’est comment décréter l’état d’urgence quand le Parlement est dans l’impossibilité de se réunir? En effet, à cause du Coronavirus, le Parlement (les deux chambres) bien qu’étant en session ordinaire, avait décrété l’impossibilité de se réunir pour éviter la contamination au COVID-19. Malgré le souci de convoquer le Congrès pour se conformer aux prescrits de la constitution, le risque de mettre en danger les vies des députés et sénateurs (ainsi que celles de leurs proches) n’était pas écarté.
  4. Cet incident a montré la fragilité des rapports entre institutions et les fissures au sein de ces institutions.
  5. Dans un Gouvernement bicéphale, le Premier Ministre, certes Chef du Gouvernement, doit toujours harmoniser ses vues avec le Président de la République, Chef de l’État, sachant qu’il existe un entrecroisement entre les notions de l’État (nation organisée) et de Gouvernement (ensemble des services publics qui gère l’Etat);
  6. Au sein du Gouvernement, bien que chaque ministre soit responsable de son Département, l’unité de commandement n’autorise pas de contredire publiquement ou d’humilier la hiérarchie, le Premier Ministre.
  7. Pour éviter le bras de fer entre institutions, la concertation doit être permanente afin de clarifier les idées et harmoniser les vues dans l’intérêt de la nation. Humilier les représentants du peuple, dans une démocratie représentative, c’est humilier le peuple tout entier.
  8. Les parents responsables cachent leurs querelles et leurs divergences à leurs enfants. Le propre des hommes d’État est de gérer en interne leurs contradictions pour préserver le moral et l’unité de la nation. Ne parler qu’à travers un porte-parole et n’annocer que la vision commune par principe de solidarité.
  9. Il est grand temps que la cohabitation FCC-CACH passe à une complicité dans le bien, c’est à dire définir clairement les intérêts du peuple à défendre et les valeurs républicaines à poursuivre pour sortir la RDC de l’état piteux dans lequel elle patauge à cause de la megestion, de la corruption, de l’impunité, de l’incompétence, du clientélisme, du népotisme, du tribalisme, de l’immortalité et de la politique d’autodestruction.
  10. Placer le peuple sous des dénominateurs communs, valeurs universelles, républicaines et spécificités congolaises pour réduire les divergences basées sur les tribus, le fanatisme et le clientélisme.

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