RDC : Félix-Antoine Tshisekedi, un invincible en bataille politique ?

Félix-Antoine Tshisekedi a sans doute certaines failles dans son actif de leader, mais s’agissant des batailles politiques qu’il a eu à confronter, en tout cas jusqu’ici, il reste un phénomène invaincu.

Tout commence à Genève, pressenti candidat commun des principaux leaders de l’opposition, Félix-Antoine se fera dribbler au profit de Martin Fayulu, en tout cas selon les révélations communes des témoins oculaires.
Il décidera de se retirer en compagnie de Vital Kamerhe, tous deux dépourvus des moyens financiers suffisants pour leurs ambitions.
Cependant, se rangent en face d’eux :

• Un candidat du pouvoir, Emmanuel Shadary, ayant à sa disposition les moyens de l’état, placé à l’abri de tout besoin financier et logistique, et ayant même le contrôle du processus électoral dans son ensemble.
• Un autre géant candidat de l’opposition, Martin Fayulu, porté par des leaders politiques incontestables et populaires de différents espaces linguistiques du pays, nantis financièrement.

En dépit de ce tableau compliqué des réalités sus-rappelées, Félix-Antoine Tshisekedi sortit victorieux de la bataille électorale.

Un peu plus tard, au début de sa Présidence, il est confronté à une réalité l’astreignant à partager le pourvoir avec l’ancien régime détenteur de la majorité parlementaire, expérimenté dans la gestion des affaires publiques, maîtrisant les méandres politiques et à même de ruiner n’importe quel guide comme ils ont su le faire sous leur propre régime. Mais un bon matin, cette majorité s’est retrouvée minorité. Elle a été dépossédée du contrôle du pouvoir.

Après un temps, une opportunité magnifique à saisir pour se venger de Félix-Antoine Tshisekedi s’est présentée au grand bonheur de tous les frustrés de son pouvoir. C’est la question de la composition du bureau de la CENI qui exige par ailleurs l’inclusivité de forces vives de différents bords. C’était ici ou jamais le lieu de le fléchir.

Les objectifs visés : Bloquer le processus; faire passer le temps afin que la voie au dialogue soit inévitable; parvenir à un gouvernement d’union nationale ; réintégrer les affaires ; se refaire une santé financière ; observer le processus électoral de près…

D’un coup magique de Félix-Antoine Tshisekedi, tout se retourne, les acteurs du boycott cherchant à rendre la CENI inopérante changent d’avis et se disputent à présent avec démêlés les postes de la CENI autrefois rejetés.

Daniel Kambowa/nzadinews.net

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