CICR : fermeture des bureaux à Kalemie et Lubumbashi, Wannes Carlier motive la décision

D’ici la fin du mois de septembre le Comité International de la Croix-Rouge, CICR, doit procéder à la fermeture de 2 de ses bureaux dans l’espace grand Katanga. Il s’agit des bureaux de Kalemie au Tanganyika et de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a rapporté l’organisation le vendredi 22 septembre, lors d’une conférence de presse.

A la table de conférencier, Wannes Carlier chef de la sous-délégation CICR Kalemie.
Selon lui, les deux régions font objets d’une amélioration sécuritaire tangible. Voilà ce sur quoi repose la décision, après la réévaluation des opérations des soutiens aux communautés. Ce retrait doit intervenir plusieurs années après la fin des hostilités ethnotribales actives dans la région du Tanganyika. Situation au cours de laquelle les ménages ont vu leurs moyens de subsistance être de plus en plus réduits. Dans une salle comble des journalistes, Wannes Carlier annonce que le CICR en se retirant de Kalemie et Lubumbashi souhaite concentrer ses ressources d’interventions humanitaires prioritaires sur les régions les plus frappées par les affres des conflits armés et autres formes de violences. A savoir la province de l’Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu où l’organisation assure une présence continue de plus de 30 ans.
La structure préconise de faire focus plus sur la région de l’Ituri et du Nord-Kivu où la situation humanitaire est plus ce qu’effroyable.

‘‘On a décidé de fermer ces deux bureaux pour recentrer nos actions dans les autres zones où notre mandat est plus pertinent, où il y a des besoins encore plus grands pour lesquels la Croix-Rouge internationale veut pouvoir répondre”, a déclaré Monsieur Carlier.
Mais ça ne sera pas une fermeture finale, a-t-il dit.
La Croix-Rouge internationale peut rouvrir ses offices si besoin il y a.
Par le passé, l’organisation avait encore fermé son bureau de Kalemie en 2010, pour le rouvrir 2018, quand la situation sécuritaire délétère s’était exacerbée. Certes le CICR est le parrain privilégié de la Croix-Rouge et que cette fermeture n’induira en aucun cas la perte de dynamisme de la part de cette société nationale, rassure le conférencier.
La coopération avec la Croix-Rouge va se poursuivre dans les deux zones pour pérenniser les actions d’assistance et de protection en faveur de personnes les plus vulnérables.

‘‘L’organisation va devoir se séparer de certains employés’’, a regretté Wannes Carlier, en précisant que c’était une décision difficile à prendre. Une partie du personnel sera réaffectée dans d’autres sous-délégations à travers le pays. Puis une petite équipe va être maintenue en place (à Kalemie) et sera épaulée par celle d’Uvira (au Sud-Kivu) pour suivre l’évolution de la situation dans le nord du Tanganyika où la population touchée par la violence a encore besoin des actions de secours.

Cependant cette organisation humanitaire se félicite d’avoir l’impact ‘‘le plus efficace et le plus positif possible’’ pour les communautés touchées par des conflits armés et la violence.

Ildephonse Wilondjwa/nzadinews.net

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