Depuis le soulèvement le mercredi 10 avril dernier dans la carrière de Kibolwe, une situation qui avait causé deux morts et plusieurs blessés, le climat dans cette carrière reste fébrile.
Des creuseurs continuent à subir des tracasseries de la part de la garde républicaine commise à la garde du nouveau détenteur d’un permis d’exploitation de cette carrière sans que cela n’inquiète les autorités de la province.
En effet, un conflit oppose les exploitants miniers artisanaux et un sujet de nationalité indienne nommé SURIA dans la carrière située dans le village KIBOLWE à 100 km du territoire de Kambove, dans la province du Haut-Katanga pour l’exploitation des minerais de cuivre.
Deux morts et deux blessés depuis le début de cette tracasserie
Selon Patrick MUTOMBO, Coordonnateur National du mouvement citoyen « Ça suffit » , deux morts ont été enregistrés.
« Nous vous informons qu’il y a déjà deux morts, que nous irons enregistrer soit aujourd’hui ou demain. Le corps de l’un a été enterré depuis le jeudi passé toujours à la carrière. L’autre est porté disparu et nécessite une enquête mixte. » a t’il dit, demandant par la même occasion une enquête indépendante pour éclaircir la situation dans une lettre adressée à la Monusco.
Selon toujours la même source deux personnes gravement blessées par balles sont hospitalisées à l’heure actuelle.
L’un répondant au nom de BWELA ALAIN âgé de 38 et père de 3 enfants, il a été blessé à la Jambe gauche par balle qui a percé l’os du péroné. Transporté à moto avec une blessure saignante jusqu’à l’hôpital il y est jusqu’à ce jour mais sans soins appropriés.
Le deuxième, KABONGO François âgé de 32 ans est père de 4 enfants.
Pour son cas, il dit avoir été blessé par un élément de la Garde Républicaine à l’aide d’une bêche au dos traumatisé jusqu’à ce jour. La victime doit faire les selles dans son lit d’hôpital de la Gécamines Panda à Likasi où elle est internée, sans soins par manque de possibilité.
Le silence coupable des autorités.
Le mouvement citoyen « Ça suffit » déplore le fait que bien que toutes les autorités de la province du Haut-Katanga soient déjà informées, aucune mesure n’est prise pour régler cette situation.
Complicité ou apathie ? Alors que 6000 personnes sont concernées par ce conflit, les autorités semblent fermer les yeux sur une situation qui risque de dégénérer avec risque de semer de l’insécurité autour de villages environnant ledit site.
Combien faudra-t-il des morts et des blessés pour que la situation retienne l’attention de ceux qui dirigent la province ?
Wait and see disent les anglais.
Dédé NGANDU
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