Natasha Mulangi, ministre provincial de la santé exige beaucoup de vigilance dans un contexte où deux virus très mortels d’actualité mondiale, à savoir le corona virus et Ebola frappent.
Elle intervenait, ce 18 février, au cours d’une réunion mensuelle d’information sanitaire tenue par le comité provincial de lutte contre les maladies.
Le personnel soignant et leurs partenaires se sont appesantis sur la situation épidémiologique et statistique du choléra, des maladies à prévention vaccinale, du corona virus et d’Ebola.
Pas de Corona virus en vue, mais alerte face à Ebola
Selon les informations émanant de l’organisation mondiale de la santé (OMS), le corona virus est un agent pathologique le plus contentieux identifié depuis le 31 décembre 2019 dans un l’hôpital de Wuhan en Chine.
17.000 décès causés par cette maladie sur 37.748 cas confirmés depuis le 9 février 2020.
Aussi un autre cas vient d’apparaître en Égypte ce 18 de février, à en croire OMS.
Ebola dont le Nord-Kivu est foyer épidémique est une autre maladie virale contre laquelle Natasha Mulangi previent la population du Tanganyika.
“On n’est pas tout à fait à l’abris bien que ces deux virus soient inexistants au Tanganyika…Ebola a fait parler de lui il y a plusieurs années. Aujourd’hui on en parle de moins en moins. On a senti que les gens ont un peu lâché les sensibilisations et ce qui va comme mesures de prévention contre Ebola. C’est pour ça qu’on a tenu à rappeler au cours de la réunion qu’il faudra des sensibilisations sur les actions de prévention. Aussi nous devons prendre des mesures pour que le corona virus n’arrive pas chez nous.” dit-elle.
Certes, le risque d’infection n’est pas à exclure, à la vue de la mobilité ou de la libre circulation de la population.
Le Choléra réapparaît…
La situation évoquée ci-haut révèle pour les acteurs de santé l’importance de doter la province des bonnes mesures draconiennes de prévention pour les cas d’Ebola et du corona virus, aussi les mesures d’endiguement pour les cas de rougeole et du choléra , dont la dissémination est d’ores et déjà déclarée à Moba et à Kalemie.
Moba, l’épicentre du choléra avec 18 cas confirmés positifs sur les 23 échantillons prélevés.
Ceci, selon les agents sanitaires est la conséquence de l’événement sinistre qui a touché ce territoire dernièrement, privant quelques personnes de leurs ressources. Une pluie torrentielle s’y était abattue, causant un bilan lourd de 135 maisons écroulées, 48 autres en voie de disparition.
À en croire le Dr Wilma qui livre cette information pendant la rencontre, 1300 personnes sont dans des familles d’accueil, coupées de toute assistance humanitaire.
Au-delà de la notification de 415 cas de choléra au Tanganyika, il y a aussi cette épineuse question de la rougeole qui ressurgit. 124 cas de la rougeole, avec deux morts dans une période allant du 3 février au 9 février, dont 24 Cas et un mort à Mbulula.
L’éveil sanitaire est impératif.
Autant dire qu’au Tanganyika les actions de veille sanitaires sont encore rendues plus difficiles, d’abord, par l’insécurité à Nyunzu.
Dans cette cité, 9 aires de santé ne sont plus fonctionnelles, la plupart d’habitants se sont abrités à Nyunzu centre.
Puis,la question de rupture d’intrants et leur conservention pose problème.
Ensuite, l’existence des réfractaires à la pratique de lavage des mains aux différents points d’entrée.
Le service d’hygiène aux frontières s’est évertué à placer des cantines contenant de l’eau chlorée pour prévenir les infections. Mais Lebon Mubanga Kisula coordonnateur Provincial de PNFH (programme National de l’Hygiène aux Frontière) s’inquiète du manque d’infrastructures adéquates dans la gestion du flux migratoire au port de Kalemie et sollicite le renforcement du dispositif policiaire pour éviter des entrées et des sorties incontrôlées au port.
Ildephonse WILONDJA/ Nzadinews.net
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