Les stations-services sont toutes restées fermées à Kalemie ce mardi 10 janvier en guise de protestation contre l’insécurité et la criminalité qui frappent le plein cœur de la ville portuaire. Certes, les distributeurs d’essence n’ont pas été rallumés, en soutien à la station « Lukuga » qui s’est fait braquer la nuit de dimanche à lundi par des hommes armés. Tous les gérants d’essencerie n’ont pas ouvert, hormis les détaillants localement appelés « Kadhafi ». Ces derniers ont expressément majoré la tarification de combustible.
Un litre d’essence s’écoule aujourd’hui à 5000 FC voire 6000 FC, alors qu’en situation normale un litre coûte 3500 à la pompe.
Quelques motos taximen et autres chauffeurs de transport commun ne sont pas en reste. Ils n’ont pas eu d’autres choix que de se conformer à la situation en revoyant à la hausse le prix. Une course de 500 Fc passe à 1000 Fc. Face aux réclamations de la clientèle qui préconise l’harmonisation du tarif, certains conducteurs refusent de donner un prix au rabais, d’autres acceptent la réduction et d’autres encore disparaissent de la ligne en attendant que la situation se tasse.
A travers cette action, les opérateurs du secteur pétrolier s’expriment contre la violence qui impacte leurs chiffres d’affaires.
La ville de Kalemie est en proie à de nombreux faits «de pires barbaries» ces jours-ci.
Les observateurs demandent à la gouverneure du Tanganyika Julie Ngungwa et son équipe de faire le maximum pour fournir plus de protection à la population civile.
Jusqu’à présent la presse ne sait pas grand-chose sur l’évolution des choses après le cambriolage qui a permis aux assaillants armés de dérober de l’argent liquide à la station à essence « Lukuga ». L’exécutif traité de « laxiste » ne s’est pas encore prononcé là-dessus.
Ildephonse Wilondja/nzadinews.net
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