Un acte de courage a marqué le culte dominical du 2 mars 2025, à l’église Celpa Filadelfia de Bukavu, ville occupée par l’Armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition rebelle du M23-AFC, depuis plus de deux semaines. En présence de Bertrand Bisimwa, figure de proue du groupe rebelle, le Révérend pasteur Eugène Bujiriri a publiquement dénoncé les abus commis par la rébellion.
Dans son homélie, le pasteur Bujiriri n’a pas mâché ses mots. Il a accusé le M23-AFC de se livrer à des actes de violence, de vol et de pillage, contredisant ainsi leur discours de « libérateurs ».
« Vous affirmez que ceux que vous avez chassés étaient mauvais, mais à leur époque, nous n’avons pas subi de vols ni de dépouillement, et la violence avait cessé. Alors, expliquez-moi, en quoi consiste cette prétendue libération que vous nous promettez ? », a-t-il lancé devant une assemblée stupéfaite.
L’homme de Dieu a mis en lumière les contradictions entre le discours du M23-AFC et la réalité sur le terrain. Alors que le groupe rebelle prétend apporter la paix et la sécurité, les populations civiles sont victimes d’exactions quotidiennes.
Il est important de rappeler que de nombreuses organisations de défense des droits humains ont documenté les violations commises par le M23-AFC dans les territoires qu’il occupe, notamment des viols, l’enrôlement d’enfants soldats et le recrutement forcé des jeunes dans l’Armée.
Manifestement, le discours du pasteur Bujiriri est un acte de résistance symbolique face à l’occupant. Il témoigne du courage de la population de Bukavu, qui refuse de se soumettre à la loi du M23-AFC.
Cet événement révèle les difficultés rencontrées par le groupe rebelle pour asseoir son autorité sur les populations civiles, qui rejettent ses méthodes et ses discours.
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