C’est tôt le matin de ce lundi 20 novembre 2023 que le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde est arrivé à Berlin pour prendre part, au nom du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au sommet de l’investissement du G20, dénommé « Conférence sur le pact avec Africa 2023 ». Un sommet organisé sous la présidence du G20 tenue par le Chancelier Allemand Olaf Scholez. Il a été marqué par l’adhésion de la RDC, qui devient le 13ème pays membre de cette communauté du G20 avec l’Afrique.
Dans son mot, le Premier Ministre congolais affirme que l’acceptation de son pays à cette organisation est une occasion qui lui est accordée afin d’une perspective radieuse et promotrice d’un élan de croissance en faveur de sa population.
« La candidature de la République démocratique du Congo au Compact With Africa a été motivée par des objectifs stratégiques devant lui permettre de renforcer les efforts fournis à travers l’attraction des investissements et l’amélioration des cadres macro-économique, commercial et financier », a-t-il souligné. Car, poursuit-il, cette entrée permettra à la RDC d’être, non seulement partenaire, mais également bénéficiaire des appuis financiers attendus dans le cadre des réformes entreprises par le Gouvernement.
Le Premier Ministre a aussi souligné que la RDC ne vient pas dans cette organisation comme simple bénéficiaire. Elle a aussi un apport considérable au sein de cette organisation en tant que l’un des pourvoyeurs stratégiques des ressources nécessaires au développement des entreprises de l’espace Compact With Africa.
« De par sa position géostratégique, au cœur de l’Afrique, la République démocratique du Congo dispose d’une économie résiliente et dynamique dont la croissance a été estimée à 8,9% en 2022. Cette économie repose sur une population majoritairement dominée par la jeunesse et dispose des ressources minérales, halieutiques, forestières, hydrauliques dont la plupart sont rares, critiques et essentielles dans la transformation des énergies renouvelables et fossiles, à la préservation de la couche d’ozone. Ainsi pourvue d’énormes potentialités, la République démocratique du Congo se présente sur l’échiquier international en pays pourvoyeur des solutions aux défis mondiaux. Qui plus est, la RDC a initié d’ambitieuses réformes structurelles dans divers secteurs, prouvant qu’elle est résolument engagée dans le processus du renforcement de la gouvernance et de l’amélioration du climat des affaires et ce, à travers des mesures drastiques de normalisation du cadre macro-économique, l’élaboration des politiques sectorielles et transversales. Ce qui a permis à notre pays d’ouvrir une fenêtre étroite de collaboration avec les institutions financières internationales pour catalyser des nouveaux financements afin d’appuyer des réformes macroéconomiques, financières et fiscales. Ces efforts ont été poursuivis, sans relâche, dans le cadre d’un dialogue constructif avec les principaux partenaires clés du secteur privé », a ajouté le chef du gouvernement congolais.
Cela, avant d’expliquer que la République démocratique du Congo bénéficie d’une multiplicité des secteurs à fort potentiel à même d’influer sur les économies du monde. C’est le cas notamment de l’agriculture avec 75% des terres arables, des forêts dont 47% du bassin du Congo et ses tourbières constituant le plus grand puit de carbone, du long fleuve dont le débit est le plus fort après celui de l’Amazonie avec son potentiel hydroélectrique important, capable de soutenir le développement d’une chaîne de valeur industrielle. Il en veut pour exemple la chaîne de valeur de l’hydrogène, des ressources en hydrocarbures et des minerais critiques, utiles à la transition énergétique, écologique, notamment. Dans cet élan, dit-il, la République démocratique du Congo a signé avec la République de la Zambie un protocole d’accord sur la production des batteries électriques, nonobstant l’ouverture d’un espace dédié à une zone économique spéciale capable d’héberger des usines de transformation des matières premières en biens intermédiaires et finaux. Dans le cadre du désenclavement du pays, le Gouvernement a initié un programme de développement local de ses 145 territoires. Evalué à 1,7 milliards de dollars américains, ce programme comprend notamment la construction des routes, des ponts, des ferries et autres infrastructures de base. La finalité étant de développer le pays en fournissant de l’emploi sûr à la jeunesse, qui constitue une main-d’œuvre abondante. Ce tableau dénote de la volonté politique des gouvernants congolais d’inscrire la République démocratique du Congo dans la sphère des pays investisseurs et relève de l’intérêt majeur qu’elle attache à la coopération multiforme et multipolaire en vue de son développement intégral.
Il sied d’indiquer qu’après le sommet, Olaf Scholez a accordé un tête-à-tête au Chef du gouvernement congolais, Jean-Michel Sama Lukonde.
Shashu Yenga/nzadinews.net
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