Parti politique/UDPS : ECOLE DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION OU CHAMPS DE MAÏS?

Spread the love

Ce dernier temps, tout le monde parle de l’Etat de droit qui est à toutes les sauces. Surtout à l’UDPS. Mais, personne ne maîtrise ni intériorise ce concept très difficile dans son application.

En principe, appliquer le concept « État de droit » à l’UDPS c’est reconnaître que personne n’est au-dessus des Statuts de l’UDPS, y compris les membres du Collectif Sauvons UDPS.

Précisons que la base est une notion vague, floue. C’est un fourre-tout.

Dans un parti politique organisé comme l’UDPS, la base est constituée des organes statutaires inférieurs comme la Cellule regroupant ses membres. Quand ces derniers veulent s’exprimer – la liberté d’expression et d’opinion est garantie dans l’UDPS – c’est à travers ces canaux statutaires et non dans la rue. Chaque membre de l’UDPS appartient à un organe interne bien défini qui lui garantit cette liberté. S’exprimer en désordre et dans la rue est une anarchie pure et simple. D’ailleurs, un organe dit « les hauts cadres » n’existe nulle part dans les Statuts de l’UDPS.

Revenons aux attaques terre-à-terre contre le Président ad intérim Jean-Marc Kabund et le SG Kabuya. Elles sont indignes des soit-disant cadres d’un parti comme l’UDPS. En parcourant le document publié vendredi dernier à la « Résidence La Simplicité » dans la Commune de Kasa-Vubu c’est un torchon plein de critiques, parfois non étayées, devant être présentées dans les instances appropriées et non sur la place publique.

S’agissant de l’article 26, on dirait que l’UDPS n’a pas de juristes chevronnés et outillés. Élu Président de l’UDPS en 2018, le mandat de 5 ans du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo court jusqu’en 2023. C’est simple.

Appelé à des hautes fonctions pour un temps, il est en droit de déléguer ses pouvoirs au sein du parti à quelqu’un de son choix. Qu’il soit intérimaire ou pas, ce dernier agit en son nom et en étroite collaboration avec lui. Faut-il souligner que l’élection du Président de l’UDPS à la Présidence de la République ne figure pas sur la liste bien définie des cas d’empêchement repris au fameux article 26 des Statuts de l’UDPS?

Comme les Congolais adorent la jurisprudence, en voici une. En 1997, quand le Premier Secrétaire du Parti Socialiste français, Lionel Jospin, fut nommé Premier Ministre par le Président Jacques Chirac, Lionel Jospin désigna François Hollande comme Premier Secrétaire Délégué du PS, un poste non prévu dans les Statuts du PS. Cette désignation n’avait jamais soulevé des vagues au sein du PS français.

Quant à la contestation du duo Kabund-Kabuya, elle ne peut avoir de crédit que si elle vient des organes attitrés du Parti et non des individus parmi lesquels il y en a qui ne sont même pas en règle avec l’UDPS.

Au regard des textes statutaires de l’UDPS, il n’y a pas, à mon avis, crise dans ce parti. Toutefois, l’anarchie est entretenue par une poignée d’aigris, d’ambitieux, d’opportunistes ayant opté pour la politique de la terre brûlée. Des adeptes de « ôtes-toi de là que je m’y mette ».

KATSHI/nzadinews.net

Views: 169

You May Also Like

More From Author

+ There are no comments

Add yours