Kalemie/Procès pénal : Des litiges en plein traitement en audience foraine, une vingtaine de prévenus attendent la décision judiciaire finale.

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Le tribunal de grande instance de Kalemie réunie pour une audience en foraine a traité ce 14 octobre 2020 plusieurs dossiers infractionnels poignants, dont en majorité les affaires de viol. Il y a eu une vingtaine de personnes sur le banc des accusés.
Votre site nzadinews.net vous présente ici 3 de ces causes.

1) Fataki Kilizo Jules, jeune alcoolo, père de deux enfants , mais célibataire de son état, aurait tenté un acte incestueux sur la femme qu’il a mis au monde. Il est poursuivi en justice pour tentative de viol sur sa mère. Il l’aurait aussi agressée avec un knife, alors qu’il était soûle. Il y a une année et plusieurs mois déjà que ce prévenu est collé en prison. L’événement s’est déroulé en 2019 dans le village Mamba.

Devant les membres de la composition, la victime de l’agression déclare que
“mon fils est venu me demander de lui trouver une femme, sinon c’est avec moi qu’il coucherait et que si je m’oppose, il n’aura aucune seconde d’hésitation pour me planter le couteau qu’il tenait, dans le corps”.

Elle a aussi déclaré que son fils devient souvent très désagréable, très hostile quand il est bourré.
De son côté , l’inculpé dit avoir juste eu un brin de discussion avec sa mère autour de son nouvel époux, qui cherche à les déshériter (ses petits frères et lui) des biens de leur père biologique décédé.
Pour Fataki Kilizo , son beau-père a une mauvaise influence sur leur mère.
L’incriminé stipule en plus que les charges qui lui sont reprochées sont infondées. Le ministère public veut que le jury le condamne à 7 ans de servitude pénale principale et à une amande de 500.000Fc.

2) Kisimba Ramazani est mis en accusation pour avoir abusé sexuellement son enfant âgée d’une année et 7 mois. L’ inculpé aurait profité en date du 3 juin 2020 de l’absence de sa femme pour poser ce geste répréhensible.
Selon la déposition de sa femme Anastasie Déborah à l’OPJ, elle aurait constaté du sang qui coulerait de l’orifice vaginale de la petite Henriette Feza. Et que cette dernière aurait les traces de sang au niveau de l’entrejambe.
Le prévenu déclare que cette accusation est calomnieuse. Pour lui, il s’agit d’un projet des oncles de sa femme qui essayent par tous les moyens de le faire tomber, sous prétexte qu’ils ne supportent pas que leur nièce soit avec lui (le prévenu).
Le jury a renvoyé cette cause pour ce jeudi 15 octobre, car il faut avoir les preuves médicales et la comparution du chef d’avenue, de la femme et de son bébé.

3) Musa Kabiona est attaqué en justice pour avoir eu plusieurs rapports intimes avec une fille sourde et muette déclarée mineure d’âge par son père. Il est donc poursuivi pour l’infraction de viol d’enfants.
14 ans d’âge, selon le père, alors qu’il n’a brandi devant le jury aucune pièce à conviction attestant la minorité d’âge de sa fille. Prétextant juste qu’ils ont perdu leurs pièces d’identités lors de la page trouble ethno-tribale.
Les avocats conseils du prévenu nient en bloc les charges de viol d’enfants. Selon eux, madame la greffière avait acté lors du précédent procès que la victime était née en 2000.
Dans son réquisitoire, l’officier du ministère public présenté par madame le magistrat Ilunga Mwepu Mireille, préconise une condamnation de 9 ans de servitude pénale principale et d’une amande de 800 mille Francs Congolais.

Le tribunal n’est pas encore parvenu aux verdicts pour toutes ses affaires susdites, où les victimes, les témoins et les renseignants comparaissent voilés intégralement.
Il les a renvoyées pour ce jeudi 15 octobre.

Ildephonse Wilondja/ nzadinews.net

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