Tribune : Les leçons à tirer du procès 100 Jours.

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Par Ir Dieudonné KABIMBI NGOY

A travers la condamnation du Directeur de cabinet du Président de la le République Félix Antoine TSHISEKEDI, le Tribunal administre au peuple congolais une leçon de très haute valeur éducative favorable à l’évolution socio-politique de notre pays.
Parmi les nombreuses leçons que nous tous Congolais devrions capitaliser de cette condamnation, nous avons en citerons les suivantes :

1° Que les promesses electoralistes faites par un Président de la République, ne supplantent aucunement la Constitution de la République ;

2° Dans un véritable État de droit démocratique, les discours du Président République (que ce soit le discours d’investiture ou non) ne remplacent pas les lois, ni règles préétablies pour le bon fonctionnement des institutions du pays ;

3° Que le qualificatif «URGENCE» attribué par le Président de la République à son programme des travaux, particulièrement lorsque ces derniers ne sont ni indispensables, ni prioritaires pour l’ensemble de la population, n’est pas un brevet de libertinage politique attribué à quiconque.
S’il fallait donner un titre à la saga du programme d’urgence des 100 jours du Président Felix Antoine TSHISEKEDI ce serait «A malin, malin et demi».
La mention complémentaire à ajouter à ce titre serait : «la valeur réelle d’un individu se révèle par l’usage qu’il fait du pouvoir qu’il détient, et non par la beauté de ses discours».

En effet, tous les témoignages recueillis au cours du procès indiquent que la paralysie des ministres du gouvernement Tshibala (décidée par le Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI au lendemain de son investiture) et l’allongement excessif des négociations pour la formation du gouvernement de coalition FCC-CACH, ont offert le champ libre et le temps nécessaire au Directeur de cabinet du Chef de l’État, de contraindre tous les institués (au nom du Président de la République qui lui accordait toute sa confiance et son soutien) pour s’autoriser à bafouer les règles nécessaires à la saine gestion des institutions d’un véritable État de droit.
Qu’il s’agisse de la tribalisation à outrance du Cabinet du Président de la République et au sein de plusieurs ministères ; qu’il s’agisse de l’érection d’un gouvernement parallèle formé par des conseillers spéciaux du Président de la République (des super ministres) échappant au contrôle du Premier ministre et du Directeur de Cabinet du Préfet, ainsi que de la dilapidation et des détournements des deniers publics au risque de déstabiliser les agrégats macroéconomiques de notre pays impactant la vie des millions des Congolais, tout ceci indique la tendance de la résurgence du présidentialisme connu jadis sous le régime du Président Mobutu Sese Seko.

Par la condamnation du rôle central joué par le Directeur de Cabinet du Président Fatshi dans le détournement des fonds publics, le Tribunal manifeste à la nation congolaise sa détermination à accompagner concrètement la consolidation de l’État de droit dans notre pays.

Malgré tout, il nous semble difficile à comprendre la condamnation de Monsieur Muhima Ndoole Jeannot.
Nous disons Bravo à tous ceux et celles qui ont contribué à l’administration de cette leçon de citoyenneté responsable à toute la population congolaise, notamment à travers la diffusion en direct de ce procès historique.

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