TANGANYIKA/KALEMIE: MISÈRE ET STRESS POST- TRAUMATIQUE DANS LE CAMPS DES MIGRANTS INTERNES DE KYOMBA

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2500 ménages du site de déplacés de KYOMBA galèrent toujours dans une pauvreté extrême.
Leur appel auprès de l’État et des ONG d’actions humanitaires, pour assurer leurs besoins vitaux ne provoque aucune action.

Alors, pour assurer leur survie, les femmes monnaient des petits services: vendre du sable, s’occuper des ménages des autres etc. Les hommes de leur part, ne font pas grand-chose.

Mukalay Christophe, président de ce camp, est le père d’une famille de 7 enfants. Son travail d’aide-maçon lui rapporte un revenu irrégulier: Juste de quoi s’acheter un bol de repas. Il n’est même pas capable d’amener tous ses enfants à l’école, et cela, en dépit du programme de la gratuité de l’enseignement, prôné par le gouvernement. Dans son foyer, un enfant seulement va à l’école.

C’est une situation quasiment similaire du côté de Kisimba Laurent. Il a sous le bras six enfants et deux petits-fils à nourrir. Aucun d’eux ne fréquente l’école faute de fournitures classiques.
Dans ce site, le taux d’enfants en situation de rupture scolaire, avoisine le 80%, à en croire l’informateur.
En outre, ses familles défavorisées n’ont pas accès à l’eau saine. Elles prennent l’eau du ravin, qu’elles vont chercher à au )moins 200 mètres du camp, avec tout le risque possible de sauter sur une mine. Les experts d’UNMAS et de TDI (the developpement initiative) avaient alerté sur la présence des engins non explosés et des mines, dans quelques zones très proche de ce site.
Le déminage et la destruction de ces restes de guerre avaient déjà commencé.
Les prestataires sanitaires soutiennent la consommation d’eau non-potable contribue à rendre vulnérable aux maladies. Certes, L’état de santé de certains l’administration provinciale, ni les ONG ne lèvent le petit doigt pour organiser les évacuations sanitaires. Il y a des malades qui se tordent des douleurs dans leurs huttes. Ils manquent des soins, surtout comme leurs familles sont désertées des actifs.
« J’ai des jambes qui doublent de volume. Je n’arrive même plus à sentir mes jambes. Et quand je mange quelques chose, le ventre me fait tellement mal» explique Maman Katempa, une octogénaire sous-alimentée et habitante du camp de déplacés de KYOMBA.
Une source révèle même que le site avait eu un cas de vomissement de sang. Mais le patient n’a jamais connu de prise en charge médicale adéquate. Et il est toujours dans le camp. Ces migrants internes déplorent l’inaction de la division d’action humanitaire. Il l’accuse de “se tourner le pousse, même quand la vie de quelqu’un est en jeu”.

Ça fait plus d’un an que ce site de déplacés existe, mais toujours pas d’assistance. Il est décrié aussi le côté un peu radical de certains agents des ONG qui demandent des petites cotisations aux déplacés; en échange d’un traitement de faveur. «Il y a eu beaucoup de promesses, beaucoup de garanties, mais au finish rien ne bouge». se désole Mukalay Christophe, le président du camp KYOMBA.
Pour l’heure, l’Etat provincial continue à soupçonner le phénomène de faux déplacés dans certains sites.
Et à ce sujet, un déplacé se demande «si c’est qui est la base du mutisme de l’État face à notre souffrance, qu’il lui plaise de mener une enquête ici chez nous à KYOMBA pour identifier les vrais déplacés et les faux».

Ildephonse WILONDJA/nzadinews.net

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