RDC-SANTE : PLUS DE 1000 CAS D’EBOLA ENREGISTRÉS EN RDC.

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Ce dimanche 24 mars 2019, l’épidémie d’Ebola dans les provinces du Nord-Kivu a dépassé le seuil des 1.000 cas.

Avant d’être une urgence de santé publique, une épidémie d’Ebola est avant tout un drame humain et social. Derrière ces chiffres, se trouvent plusieurs centaines de familles congolaises directement touchées par le virus et des centaines d’orphelins.

A ce jour, 629 personnes sont décédées. Pour les 321 personnes guéries ayant eu la chance de surmonter cette douloureuse épreuve, le retour à la maison ne se fait pas toujours sans difficultés. Déjà contraints de vivre avec les séquelles laissés par la maladie, ces vainqueurs d’Ebola font également face à la stigmatisation au sein de leur communauté.

La riposte, conduite sous le leadership du Ministère de la Santé et en collaboration avec ses partenaires, a permis de limiter l’extension géographique de l’épidémie pendant plus de huit mois. Jusqu’à ce jour, l’épidémie ne s’est pas propagée dans les autres provinces de la République Démocratique du Congo ni dans les pays voisins, bien que le risque reste présent.

Les nombreuses innovations scientifiques inclues dans la stratégie de riposte ont grandement contribué à ces résultats. La vaccination ciblée a permis de protéger plus de 91.000 personnes, dont près de 23.000 contacts à haut risque ayant été en contact direct avec des patients confirmés d’Ebola. L’amélioration de la qualité des soins de support et l’utilisation des molécules thérapeutiques ont permis d’augmenter le taux de survie moyen dans les Centres de Traitement Ebola (CTE) à plus de 60%. Ainsi, plus de 6 personnes sur 10 qui sont admises au CTE survivent.

Toutefois, au-delà des avancées médicales, seule l’appropriation de la riposte contre Ebola par la communauté peut conduire à la fin définitive de l’épidémie d’Ebola la plus meurtrière de l’histoire de notre pays. Dans toutes les zones de santé où la population s’est appropriée la riposte contre Ebola, tels que Beni, Mabalako et Tchomia, la transmission du virus a pu être arrêtée.

La communauté a une responsabilité collective et individuelle pour mettre fin à la propagation du virus et protéger ses membres en ne cédant pas aux appels à la violence, aux rumeurs et aux faux experts. Chaque membre de la communauté, à son niveau, a un rôle à jouer pour mettre fin à la propagation du virus.

Ainsi, le premier maillon de la riposte contre Ebola ne se situe pas au niveau des agents de santé dans les formations sanitaires mais dans la communauté. La riposte commence au niveau de la mère qui amène son enfant malade au centre de santé et accepte qu’un prélèvement soit réalisé pour le laboratoire. Elle repose également sur le chef de famille qui accepte que tous les membres de la famille soient vaccinés après que l’un des leurs ait été contaminé par Ebola.

Si une personne malade réticente suffit pour propager l’épidémie dans une nouvelle zone de santé, il ne suffit aussi que d’une personne engagée et responsable pour protéger toute une famille, voir tout un quartier, contre Ebola.

Depuis le début de l’épidémie, les équipes de la riposte tendent la main à la communauté à travers des dialogues communautaires réguliers. L’installation de comités locaux de riposte dirigés par les chefs de quartier ou de village permet de rapprocher davantage le centre d’action des citoyens.

Nous invitons les personnes qui ont le privilège d’être considérées comme des leaders d’opinion à s’engager positivement en partageant des messages favorisant l’adhésion de la communauté aux mesures sanitaires.

Dr Oly ILUNGA KALENGA
Ministre de la Santé

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