Présidence de la République/ Lutte contre la corruption : Le Bâtonnier Akere Muna, “Monsieur le propre”, à la traque des “Kuluna” en cravate.

“Déboulonner”, voilà le verbe le plus utilisé dans les méandres de la présidence Congolaise et les couloirs des parquets généraux à Kinshasa ce dernier.
Ce verbe, prononcé par le chef de l’État congolais il y a quelques mois, semblait être impossible d’application au pays de Lumumba à l’époque.
Aujourd’hui, des procureurs intègres comme Kisula Adler Sylvain de Kinshasa Matete et les autres nouveaux hauts magistrats prouvent à la face du monde que personne, pas même Fatshi, n’est au-dessus de la loi.

Pour les aider dans l’exécution de cette rude tâche, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi vient de renforcer le dispositif de lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo en faisant appel à l’expertise camerounaise : Maître Akere Muna, un ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau du Cameroun.

Qui est Akere Muna?

Président honoraire de la prestigieuse Union Panafricaine des Avocats (UPA), Maître Akere Muna est né le 18 août 1952.

Il est le fils de Salomon Tandeng Muna, ancien Premier Ministre et artisan de l’unité nationale camerounaise, et le frère de Bernard Muna, Candidat à l’élection présidentielle 2011 et de Ama Tutu Muna, Ministre de la Culture au Cameroun de 2007 à 2015.

Akere Muna est un ancien bâtonnier des avocats du Cameroun. Il a été président de l’UPA, l’union panafricaniste des Avocats et Vice-Président de Transparency International.
Il fonde Transparency International Cameroun en 2000 et assure la présidence de l’organisation. Puis, il devient en 2005, vice-président mondial de l’organisation internantionale de lutte contre la corruption.
Il mène campagne pour l’élection présidentielle camerounaise de 2018, comme candidat d’opposition à Paul Biya et son régime.

Fort de cette expérience, le Bâtonnier Akere Muna est l’un des africains reconnu mondialement en matière de la lutte contre la corruption par toutes les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales qui se préoccupent de la lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et les détournements des fonds publics telles les institutions financières du Groupe de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire international (FMI), de la Banque Africaine de Développement (BAD) et aussi des agences de notation comme Standard & Poors, Moodys, Bloomberg… Ce qui lui a valu le surnom de “Monsieur le propre”

Depuis un certain temps, le Bâtonnier Akere Muna travaillait avec le Directeur résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en République Démocratique du Congo pour une mission sur le projet de lutte contre la corruption et la mise en place de la bonne gouvernance.

Les attentes…

Son arrivée à la présidence de la République est un signal fort lancé aux voleurs communément appelés “Kuluna” en cravate, pilleurs de la République qui inondent l’administration publique, les parquets généraux du pays et le monde politique en RDC où la corruption a érigé domicile et est devenue un mode de vie courant.

Rarement en cravate, très souvent en nœud de papillon, Akere Muna devra casser cette mentalité de confondre la caisse de l’État à celle privée, mettre fin à l’utilisation abusive des deniers publics par les dirigeants congolais et permettre la traçabilité dans la gestion des fonds du contribuable.

Une mission certes difficile mais pas impossible pour “Monsieur le propre” lorsqu’on sait que les voleurs en cravate sont facilement repérables pour ne pas dire presque déjà connus en RDC.

Si son arrivée est mal vue par les hommes en tauge noire, insupportable pour les fonctionnaires corrompus et les politiciens “ventriotes”, elle est cependant salvatrice pour le petit peuple congolais qui voudrait vivre de ses ressources et goûté à la richesse de son pays.

“Nous souhaitons la bienvenue à Kinshasa au Bâtonnier Akere Muna dans ses nouvelles fonctions et l’invitons à pouvoir humer l’air frais des bordures du majestueux fleuve Congo dans la traque de la délinquance en cols blancs!” signe Maître David Beylard pour résumer la mission de son confrère sur la terre de Kimbangu.

A la population Congolaise de s’approprier cette guerre contre les inciviques en dénonçant tout mouvement suspect dans la gestion des entreprises publiques et des fonds publics alloués aux projets d’intérêt national.

A chacun sa part, la solidarité dans l’irrégularité est une irresponsabilité pour ne pas dire une complicité et par ricochet condamnable.

Mudjadja Kahite/nzadinews.net

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